Le constructeur automobile General Motors et le fabricant de locomotives Wabtec ont annoncé le 15 juin un accord non contraignant pour développer des trains à hydrogène. Le but est de fabriquer des locomotives longue distance à émission nulles.

La course à la locomotive décarbonée

Wabtec, basé à Pittsburgh, est une entreprise du secteur ferroviaire vieille de plus de 150 ans. Elle s’est donnée pour objectif de décarboner les locomotives qui fonctionnent encore au diesel. La société a déjà mené des expérimentations en associant des batteries à deux de leurs engins en 2020, en Californie. Les émissions de CO2 ont diminué de 11%

Wabtec s’est associée à General Motors pour parvenir à de meilleurs résultats. Le constructeur automobile se penche depuis plusieurs années sur des systèmes d’alimentation par pile à hydrogène. Elle en a notamment développé pour un constructeur de poids lourds, Navistar. Des tests seront menés d’ici trois ans.

Wabtec et General Motors n’ont pas chiffré leur association, mais les premiers systèmes doivent être assemblés dans une usine près de Détroit, siège historique du constructeur. Mark Reuss, président de General Motors, s’est félicité de cette association par communiqué : « La décision de Wabtec de déployer la batterie Ultium de GM et les systèmes de piles à hydrogène HYDROTEC valide encore plus notre technologie avancée et démontre sa polyvalence ».

L’industrie fascinée par l’hydrogène sur les deux rives de l’Atlantique

De son côté, le PDG de Wabtec a estimé que « l’industrie ferroviaire est à l’aube d’une transformation durable avec l’introduction des batteries et de l’hydrogène pour alimenter les flottes de locomotives ».

Un constat manifestement partagé des deux côtés de l’Atlantique. Depuis plusieurs années, les opérateurs ferroviaires européens multiplient les annonces dans le domaine. La SNCF s’est par exemple associée à Alstom pour développer des locomotives à hydrogènes, et plusieurs ont déjà été commandés. Son équivalent italien, la Ferrovie dello Stato a annoncé des tests en octobre 2020, tandis que son équivalent allemand, la Deutsche Bahn, s’est associée à Siemens Mobility et des trains à hydrogène circulent déjà sur ses lignes. Au tour des États-Unis de se lancer pleinement dans la course.