Le jeudi 17 juin 2021, des régulateurs américains de la sécurité automobile ont fait savoir que trente accidents impliquant des voitures Tesla étaient soumis à des enquêtes. L’Autopilot est soupçonné d’avoir été utilisé.

Dix personnes sont décédées lors de ces accidents

La National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), une agence fédérale chargée de la sécurité routière a communiqué une liste qui pourrait inquiéter Tesla. Dans celle-ci, elle y partage les détails sur les accidents qui ont fait l’objet d’une investigation par ses équipes.

Ces trente crashs sur lesquels enquête la NHTSA ont eu lieu entre 2016 et aujourd’hui, faisant dix morts. Le but de ces recherches est de comprendre le rôle que l’Autopilot, le système de pilotage automatique de Tesla, a pu jouer ou non.

Sur la totalité des accidents, l’agence a, pour le moment, écarté la responsabilité de l’Autopilot dans seulement trois d’entre eux. Depuis le mois de mars, ce sont huit enquêtes qui ont été ouvertes.

L’Autopilot de Tesla au cœur d’enquêtes

Ces dernières années, l’Autopilot fait l’objet de beaucoup de spéculations. En cause, les nombreux accidents au cours desquels il était activé. En 2018 par exemple, une personne est décédée lors d’un crash mortel à bord d’une Tesla Model X en Californie. Le système de pilotage automatique de la firme était bien activé et le conducteur n’aurait pas réagi aux signaux d’alerte qui lui avaient été envoyés.

En 2019, c’est une Model 3 qui a percuté une dépanneuse à Moscou. Une nouvelle fois, le mode Autopilot était activé. Plus récemment, en avril dernier, une Model S s’est écrasée contre un arbre à Houston, et les deux personnes à bord sont décédées. En revanche, cette fois-ci, il avait été prouvé que non seulement l’Autopilot n’était pas activé, mais qu’il y avait bien quelqu’un au volant du véhicule.

Même si l’entreprise indique sur son site que les “fonctionnalités actuelles exigent une surveillance active de la part du conducteur et (qu’elles) ne rendent pas le véhicule autonome », beaucoup de détenteurs de Tesla n’ont pas l’air de prendre cela en compte, au vu des nombreux crashs.

Ainsi, bien conscient que ces nombreux accidents ternissent sa réputation, Tesla avait décidé d’agir pour assurer une meilleure sécurité de ses conducteurs. Pour cela, elle a choisi d’activer la caméra qui est au-dessus du rétroviseur intérieur de deux de ses véhicules, les Model 3 et Model Y. Le but est de mesurer l’attention de ses conducteurs lorsque l’Autopilot est activé.

Il reste à voir si cela sera suffisant pour limiter les accidents, car il a été démontré à quel point il était facile d’activer le système de pilotage automatique sans que personne ne soit au volant. Le fait qu’il ait été révélé par des employés de la firme qu’Elon Musk avait exagéré les capacités du logiciel embarqué n’aide pas à lever les doutes sur l’Autopilot.