Ces derniers mois, plusieurs pays se sont positionnés sur la complexe question des cryptomonnaies. D’un côté, le Salvador envisage d’adopter le bitcoin, tandis que la Corée du Sud l’a légalisé, de l’autre, l’Inde est en passe de l’interdire. Sans aller aussi loin, la Thaïlande a promulgué une loi le 11 juin visant à interdire certaines pratiques autour de la monnaie.

Contre les cryptomonnaies « mèmes »

La Securities and Exchange Commission (SEC), l’équivalent de l’Autorité des marchés financiers, a décidé de sévir contre les monnaies qui n’ont « pas d’objectif ni de substance clair », selon le Bangkok Post. En première ligne, le Dogecoin, qualifié de mème car tiré d’une blague fin 2013. Elon Musk a donné un coup de projecteur sur cette cryptomonnaie lors de ses atermoiements avec les bitcoins en mai, en l’envisageant comme une solution de remplacement.

C’est précisément ce que vise le secrétaire général de la SEC, Ruenvadee Suwanmongkol : les cryptomonnaies « blagues », facilement influencées par les réseaux sociaux où les prises de position des influenceurs, mais aussi les jetons émis par des bourses d’actifs numériques. La Thaïlande souhaite réguler la spéculation autour de ces actifs. Il y a un mois, c’était le bureau local de lutte contre le blanchiment d’argent qui édictait des règles pour mieux contrôler les échanges numériques.

Les NFT sont également concernés

Les NFT, des jetons non fongibles utilisés pour s’acheter des œuvres d’art numériques, sont également concernés. En mars 2021, Jack Dorsey avait vendu son premier tweet pour 2,9 millions de NFT. Une opération qui combine les craintes thaïlandaises, une substance peu claire objet de spéculation. Depuis, l’enthousiasme autour des NFT semble en partie retombé.

Pour le moment, le Bitcoin ou l’Ethereum ne semble pas concernés par la législation sur les cryptomonnaies en Thaïlande, une position beaucoup plus souple qu’en Inde. Les bourses locales auront trente jours, pas un de plus, pour s’adapter à la nouvelle réglementation.