Selon un récent rapport publié par le New York Times, le ministère de la Justice de l’ère Trump aurait obligé Apple a révélé des informations sur des politiciens et des journalistes. À plusieurs reprises, en 2017 et 2018, des membres du ministère auraient obligé Apple à transmettre les métadonnées des comptes d’au moins deux démocrates de la commission du renseignement de la Chambre des représentants.

Trump a réclamé les métadonnées de deux démocrates

Pour tenter de se protéger contre de telles pratiques, qui pourraient lui être reprochées, Apple décide de fixer des limites plus strictes quant aux demandes officieuses du gouvernement. Sous l’ère Trump, le ministère de la Justice aurait demandé au géant américain de révéler des données sur plusieurs démocrates de la Chambre des représentants. Selon Apple : « les autorités ne devraient pas pouvoir exiger de telles informations ». En 2017 et en 2018, Trump aurait ciblé la commission du renseignement de la Chambre des représentants ainsi que plusieurs médias.

En effet, le ministère de la Justice de l’époque aurait discrètement saisi les relevés téléphoniques de plusieurs journalistes du Washington Post, de CNN et du New York Times afin de découvrir leurs sources dans le cadre d’une chasse aux sorcières. Le démocrate Adam Schiff, représentant de Californie et président de la commission du renseignement, cible fréquente des insultes de Trump, figure parmi les victimes. Apple n’aurait fourni au ministère de la Justice « que » des métadonnées. Pas de photos ou d’autres contenus.

Apple décide de plafonner les demandes

Les métadonnées ont tout de même pu permettre aux autorités en place à l’époque d’obtenir les emplacements géographiques des deux démocrates et des journalistes, ainsi que des informations sur leurs déplacements… C’est largement assez pour être embarrassant. Selon le New York Times, Apple était sous le coup d’une ordonnance du ministère qui lui interdisait de parler publiquement de cette affaire. L’ordonnance a expiré cette année et c’est justement pour cette raison qu’Apple a décidé de s’exprimer pour limiter ces pratiques.

La marque à la pomme a contacté les membres de la commission, qui ne savaient apparemment pas qu’ils faisaient l’objet d’une enquête. Même chose pour les journalistes concernés… Apple précise dans sa déclaration qu’en février 2018, le ministère de la Justice de l’ère Trump avait réclamé 109 identifiants, dont 73 numéros de téléphone et des adresses électroniques. Aujourd’hui Apple souhaite plafonner les demandes à 25 identifiants par an. On peut se demander s’il ne serait pas mieux d’interdire tout simplement cette pratique… Quoi qu’il en soit, il sera intéressant d’observer la réaction du gouvernent actuel à ce nouveau plafonnement.