Le régulateur britannique de la concurrence, la Compétition and Markets Authority (CMA), a annoncé le 11 juin les engagements pris par Google sur la fin des cookies tiers. L’autorité avait lancé une enquête sur la question en janvier 2021.

La fin des cookies tiers effraie

À l’origine de l’enquête, un paradoxe : d’un côté les associations de lutte pour la défense de la vie privée, de l’autre les sociétés publicitaires, des médias, etc. qui risquent de perdre des revenus. Les premiers réclament la fin des cookies tiers, qui permettent de suivre et cibler l’utilisateur, une décision prise par Google courant 2020, tandis que les seconds s’en sont émus auprès de la CMA au Royaume-Uni. 

Regroupés  au sein d’une coalition, la « Marketer for an Open web », ils redoutent que la fin des cookies tiers renforce la puissance de Google dans le domaine de la publicité. Ils soupçonnent Mountain View de pouvoir continuer à suivre les utilisateurs de façon détournée, en exploitant notamment les données de son navigateur Chrome.

Google s’est engagée auprès de la CMA à collaborer avec les autorités britanniques sur les technologies développées par Google pour remplacer les cookies tiers, regroupés sous le terme Privacy Sandbox. L’entreprise a également promis de ne pas donner accès aux historiques de navigations à ses services publicitaires. Enfin, elle a proposé un statut quo de 60 jours avant de retirer les cookies tiers. 

La CMA satisfaite des engagements de Google

Le directeur général de la CMA, Andrea Coscelli, semble satisfait des prises de position de l’entreprise, « s‘ils sont acceptés, les engagements que nous avons obtenus de Google deviendront juridiquement contraignants, favorisant la concurrence sur les marchés numériques, contribuant à protéger la capacité des éditeurs en ligne à collecter des fonds par le biais de la publicité et préservant la vie privée des utilisateurs ».

Les plaignants et éventuels concurrents de Google sont appelés à s’exprimer sur les engagements de la firme de Mountain View jusqu’au 8 juillet. S’ils sont acceptés, la procédure sera close et comme l’explique Andrea Coscelli, la collaboration entre le CMA et Google pourra commencer.