En mai 2019, SpaceX lançait ses 60 premiers satellites en orbite autour de la Terre dans le cadre du projet Starlink. Aujourd’hui, près de 1500 satellites ont été déployés et une offre d’internet satellitaire est arrivée en France au prix de 499 € pour l’équipement et 99 € par mois pour l’abonnement. Le mois dernier, le projet de SpaceX est passé à la vitesse supérieure avec la signature d’un partenariat avec Google Cloud. Désormais, les compagnies aériennes commencent à s’intéresser à Starlink afin de fournir de l’internet aux voyageurs dans leurs avions.

L’internet satellitaire Starlink prochainement disponible dans les avions

Lors du Connected Aviation Intelligence Summit, Jonathan Hofeller, vice-président de Starlink en charge des ventes commerciales, a annoncé être en discussion avec plusieurs compagnies aériennes. « Nous avons notre propre produit pour l’aviation en cours de développement… nous avons déjà fait quelques démonstrations à ce jour, et nous cherchons à finaliser ce produit pour l’installer sur des avions dans un avenir très proche », précise-t-il.

Pendant son intervention, relayée par le média The Verge, le vice-président de Starlink a précisé que les avions profiteraient d’une technologie similaire aux terminaux grand public, mais avec quelques améliorations. Petite problématique pour le réseau d’internet satellitaire : il fonctionne pour le moment uniquement sur les continents grâce aux stations terrestres. Pour combler cela, SpaceX devrait prochainement connecter les satellites par le biais de liaisons inter-satellites grâce à des liaisons laser. Jonathan Hofeller souligne ainsi que « la prochaine génération de notre constellation, qui est en cours de développement, disposera de cette connectivité inter-satellites ».

Une concurrence bien établie, mais pas assez « exceptionnelle » selon SpaceX

Même si Starlink se veut très intéressant dans le domaine de l’aéronautique, SpaceX va devoir se frotter à plusieurs concurrents utilisant des réseaux de satellites en orbite géostationnaire tels qu’Intelsat et ViaSat. « Dans l’ensemble, les passagers et les clients veulent une expérience exceptionnelle que les systèmes géostationnaires ne peuvent tout simplement pas leur offrir », souligne Jonathan Hofeller face à cette concurrence déjà bien établie. « C’est donc à chaque compagnie aérienne de décider si elle veut y répondre ou si elle accepte d’avoir un système qui ne répond pas aussi bien à la demande de ses clients », explique-t-il.

Un autre concurrent, avec un réseau de satellites en orbite basse, pourrait aussi voler la vedette au projet de SpaceX : OneWeb. Le vice-président des services de mobilité de OneWeb, Ben Griffin, a récemment estimé pouvoir proposer de l’internet satellitaire dès le « milieu de l’année prochaine… peut-être plus tôt ». Durant le Connected Aviation Intelligence Summit, il expliquait que OneWeb était également en discussion avec « les compagnies aériennes depuis un certain temps ».