Pendant que la direction d’Apple et ses employés s’écharpent à coup de courriers sur un éventuel retour en présentiel, les choses sont bien plus simples du côté de Salesforce. Le PDG de l’éditeur de logiciel, Marc Benioff, a expliqué à CNBC le 7 juin que les salariés qui le souhaitent pourront se mettre en télétravail, même après la pandémie.

Des investissements immobiliers devenus inutiles

Salesforce a inauguré sa propre tour de 61 étages en 2018, la plus haute de tout San Francisco, avant de se rendre compte, pandémie aidant, que c’était peut-être un peu trop. L’entreprise a déprécié ses actifs immobiliers de 261 millions de dollars en 2021. La raison est simple, elle n’occupait plus ces biens.

Marc Benioff a déclaré que 50% à 60% des employés de Salesforce souhaitaient continuer à travailler à domicile partiellement ou entièrement. Avant la pandémie, la part de salarié en télétravail était de 20%.

Dans certaines entreprises tech, comme Apple, le télétravail total d’une majorité d’employés reste encore manifestement difficile à envisager, ce n’est pas le cas à Salesforce. Marc Benioff, malgré les investissements immobiliers importants de l’entreprise ces dernières années, ne semble y avoir vu aucune objection.

Pour le PDG de Salesforce, le télétravail c’est l’avenir

Il a constaté que « Le passé est révolu », se félicitant de ce nouveau paradigme, « Nous avons créé un tout nouveau monde, un nouvel avenir numérique, et vous pouvez le voir se dérouler aujourd’hui ». Une ligne qui ne surprendra pas, après tout Salesforce a récemment racheté une des pépites du télétravail, Slack. L’entreprise a profité des différents confinements, selon son dernier exercice fiscal, son chiffre d’affaires a bondi de 24% pour atteindre 21,3 milliards de dollars.

Reste une question, que faire des biens immobiliers précédemment acquis ? Une problématique à laquelle sont confrontées d’autres entreprises du numérique qui ont embarqué dans le train du télétravail comme Dropbox, Uber ou Zendesk. Marc Benioff envisage d’utiliser les bâtiments laissés vacants par les salariés de Salesforce en organisant des événements, des formations ou des centres d’engagement culturel.