Comme le rapporte l’agence de presse Reuters, Bosch vient d’ouvrir une nouvelle usine destinée à la production de puces électroniques à Dresde, dans l’est de l’Allemagne. D’une valeur d’1 milliard d’euros, elle va permettre à l’entreprise d’augmenter sa capacité à servir directement les constructeurs automobiles en dépendant moins des fabricants tiers. Il s’agit, pour Bosch, du plus grand investissement de son histoire.
Les puces construites dans l’établissement sont des ASIC (circuit intégré spécifique à une application). Comme leur nom l’indique, elles sont pensées pour effectuer une seule et même tâche. La fabrication de puces destinées aux outils électriques débutera en juillet, tandis que la production de puces pour les véhicules électriques ou autonomes commencera au mois de septembre.
Lors de la cérémonie d’ouverture qui s’est effectuée en ligne, la chancelière Angela Merkel a rappelé l’importance pour l’Allemagne de rattraper son retard dans le secteur clé des semi-conducteurs : « Nous ne sommes pas en pôle position - nous devons rattraper notre retard. Nous devons être ambitieux. Nos concurrents dans le monde ne dorment pas ».
Malheureusement, le lancement de l’usine ne devrait pas permettre de pallier la pénurie de semi-conducteurs qui touche actuellement de nombreuses industries à travers le monde. Cette dernière est une conséquence de l’importante hausse de la demande en appareils électroniques durant la pandémie de Covid-19, alors que la production a été ralentie lors des périodes de confinement. Les clients de Bosch devraient toutefois en bénéficier.
L’importance des semi-conducteurs n’est plus un secret, à tel point que Joe Biden a décidé d’investir de grandes sommes d’argent afin de relancer leur production sur le sol américain ; cette dernière se faisait, jusqu’alors, principalement en Chine. De même, l’Union européenne a annoncé son plan d’occuper 20% des parts de marché dans le secteur d’ici 2030, avec pour objectif principal de réduire sa dépendance à la Chine ainsi qu’aux États-Unis.
D’ailleurs, la nouvelle usine de Bosch a en partie été financée par l’UE, à hauteur de 200 millions d’euros. « La technologie de pointe de la nouvelle usine de semi-conducteurs de Bosch à Dresde montre quels résultats exceptionnels peuvent être obtenus lorsque l'industrie et le gouvernement unissent leurs forces », a ainsi déclaré Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission européenne.