Nous aurons peut-être bientôt accès à un autotest sur notre smartphone. C’est la startup taïwanaise iXensor, leader dans la santé sur mobile, qui est à l’origine de cette innovation. Le 4 juin 2021, un porte-parole de la société a déclaré que : « le résultat est disponible en moins de 5 minutes et peut même être authentifié par un QR code ». Une nouvelle innovation technologique, un peu plus d’an après le début de la pandémie de Covid-19.

iXensor présente un autotest capable de détecter le virus SARS-CoV-2

iXensor est une startup qui a fait ses premiers pas dans la Silicon Valley avant d’aller s’installer à Taipei. Il y a quelques années, la société spécialisée dans le diagnostic médical sur smartphone a lancé un système de surveillance de la glycémie, baptisé Pixotest. Cette technologie avait été approuvée par la Federal and Drug Administration (FDA) aux Etats-Unis en 2017. Un premier succès qui a poussé la startup à travailler sur un autotest capable de détecter le virus SARS-CoV-2, à l’origine du Covid-19.

Pour faire fonctionner le Pixotest, la personne qui souhaite vérifier si elle est porteuse du virus doit effectuer un prélèvement nasopharyngé ou nasal grâce à un écouvillon avant de le placer sur un lecteur installé sur son smartphone. Les images de l’échantillon sont analysées par un algorithme capable de sortir un résultat en moins de cinq minutes. Selon la société taïwanaise, les pourcentages de fiabilité sont les suivantes : 93% pour un prélèvement nasal et 95% pour un prélèvement nasopharyngé.

Des résultats disponibles en cinq minutes sous forme de QR Code

Dans le cadre du développement de Pixotest, la startup a tout récemment obtenu le marquage CE-IVD (dispositif médical de diagnostic in vitro). Grâce à cette certification, iXensor va enfin pouvoir commercialiser son autotest au sein de l’Union européenne. Les résultats sont transmis à l’application Pixohealth Pass et disponibles sous la forme d’un QR Code. Selon iXensor, ce QR Code équivaut à un « pass sanitaire » qui peut être lue par les « personnes habilitées » depuis un portail web conçu spécifiquement à cet effet.

Un tel dispositif pourrait être particulièrement utile dans les établissements scolaires, notamment en vue de la rentrée 2021. Reste la question du stockage des données. IXensor assure que : « les données de santé récoltées sont stockées de façon sécurisée sur notre cloud interne Pixohealht Hub ». Sur le site Internet de l’entreprise, nous n’avons pas accès à la localisation géographique des données. La question de l’intégration d’un tel dispositif dans le parcours actuel en France reste en suspens et ne sera certainement pas simple à mettre en place. Dans le même registre, Sanofi travaille avec Luminostics pour développer une technologie similaire.