La NASA a publié un communiqué le 2 juin pour présenter officiellement deux missions vers Vénus, Davinci+ et Veritas. Elles sont prévues pour la période 2028-2030 et devraient permettre d’en apprendre plus sur Vénus désignée par la NASA planète la plus proche de la Terre.

Vénus, proche et pourtant méconnue

En apprendre plus sur Vénus c’est en apprendre plus sur les exoplanètes et la Terre elle-même affirme la NASA. Avec ces deux missions l’objectif de l’agence est de comprendre, « comment Vénus est devenue un monde infernal alors qu’elle possède tant d’autres caractéristiques similaires aux nôtres – et qu’elle a peut-être été le premier monde habitable du système solaire, avec un océan et un climat semblable à celui de la Terre ».

Thomas Zurbuchen, administrateur associé à la NASA pour la science, s’est réjoui de l’inauguration d’une « nouvelle décennie de Vénus ». La dernière mission d’exploration de la planète par la NASA date de 1989 et de la sonde Magellan.

Davinci+ et Veritas affichent de grandes ambitions scientifiques. Tom Wagner, scientifique du programme Discovery de la NASA, a noté qu’il était « étonnant de constater à quel point nous en savons peu sur Vénus ». Davinci+ et Véritas, développées avec une enveloppe de 500 millions de dollars chacune, seront complémentaires pour dissiper le brouillard qui subsiste autour la planète, « les résultats combinés de ces missions nous renseigneront sur la planète, depuis les nuages dans son ciel jusqu’à son noyau en passant par les volcans à sa surface », s’enthousiasme Tom Wagner.

2020, décennie de l’espace ?

Concrètement, Véritas doit étudier l’histoire géologique de la planète et créer une reproduction de 3D de sa topographie depuis l’orbite. Elle devra, également, déterminer si la tectonique des plaques et ses volcans sont toujours actifs. Enfin, elle devra dire si ces derniers rejettent de la vapeur d’eau dans l’atmosphère. Petit cocorico, le Centre national d’études spatial français contribuera à plusieurs éléments de la mission, dont son radar, avec l’Agence spatiale italienne. Le Centre aérospatial allemand fournira la cartographie infrarouge.

Davinci+ va tenter de pénétrer l’opaque atmosphère de la planète. Une « sphère de descente » va s’y plonger pour mesurer la composition de cette serre, comprendre la formation de ce monde, déterminer s’il a eu un jour, un océan à sa surface.

En marge des annonces concernant Vénus, Bill Nelson, l’administrateur de la NASA a fait le point sur la mission Artemis-1, première mission du programme pour le retour des États-Unis sur la Lune. Il a confirmé que la mission devrait être lancée dans l’année. La décennie 2020 semble définitivement être celle où les regards se lèvent de nouveau vers les étoiles.