L’épidémie de COVID-19 a fortement affecté nos vies. Depuis plus d’un an, cette crise a bousculé les entreprises autant que notre quotidien, qui a progressivement basculé vers le tout en ligne, avec pour effet direct une digitalisation accélérée de l’économie sous toutes ses formes.

L’économie mondiale n’a jamais été aussi connectée qu’aujourd’hui. Ce qui est certain c’est que le modèle qui s’est imposé pour contrer les effets de la pandémie est celui qui va se généraliser demain, partout dans le monde. Les technologies du numérique recèlent un incroyable potentiel et devraient stimuler la croissance des décennies à venir. En outre, cette vague d’innovation devrait logiquement faciliter la collaboration et les synergies entre partenaires.

Cependant, l’adoption de ce nouveau modèle économique, né à la suite de la pandémie et générateur de prospérité, n’est possible que si nous parvenons à rassurer les utilisateurs et à garantir qu’ils accordent leur confiance à ces nouvelles technologies et aux acteurs qui les portent. La confiance est essentielle et constitue la base pour toute coopération réussie.

La meilleure façon d’instaurer la confiance entre des partenaires reste de trouver un terrain d’entente encadré par des règles qui doivent être partagées et acceptées par le plus grand nombre d’acteurs. Si une réglementation est adoptée et mise en œuvre unilatéralement, certaines entreprises peuvent éviter de commercer dans les pays concernés. Parce que les économies mondiales sont désormais interconnectées, c’est au niveau international que nous devons définir une réglementation commune pour encadrer cette nouvelle ère numérique qui commence.

C’est pourquoi les gouvernements et les régulateurs internationaux doivent élaborer main dans la main des cadres législatifs qui précisent et encouragent l’utilisation et le développement des innovations technologiques. Alors que les relations de confiance sont plus importantes que jamais, les groupes internationaux doivent s’impliquer et participer à la standardisation du numérique en intégrant par exemple les organismes de normalisation.

A cet égard, la récente loi allemande 2.0 sur la sécurité informatique adoptée le 7 mai dernier par le Parlement constitue une avancée remarquable. Elle fournit un cadre juridique clair et une base solide pour continuer d’améliorer la sécurité informatique des infrastructures critiques. S’agissant du développement de la 5G, cela signifie que des normes de sécurité plus exigeantes et uniformes s’imposeront aux fournisseurs. Cette clarté est une composante cruciale de la confiance qu’il convient d’encourager

Si les normes constituent un moteur pour l’économie, c’est également un argument en faveur des consommateurs et de la protection de leurs intérêts. Les normes fixent le champ de la concurrence autours de standards communs et obligent les entreprises à se départager sur le plan technologique. La 2G par exemple nous a amené les services vocaux et les SMS. La 3G a apporté l’internet mobile au monde et la 4G nous a offert des services riches en données et des contenus disponibles en streaming sur les appareils mobiles. Parallèlement, la 5G est porteuse de nouvelles opportunités pour l’économie, même si les usages restent à définir.

Les normes et réglementations sont la manifestation visible de l’interaction qui existe entre la société civile et les nouvelles technologies. Cet échange permet d’instaurer deux choses : la confiance nécessaire pour développer toutes relations commerciales et les protections que sont en droit d’attendre les consommateurs lorsqu’une nouvelle technologie émerge.