L’Union européenne doit présenter le 2 juin un nouveau service à destination des citoyens des pays membres selon le Financial Times, un portefeuille numérique. Il doit permettre à ses utilisateurs d’accéder à des services publics et privés partout dans l’Union.

Un service pour stocker ses données sensibles

Ce service devrait prendre la forme d’une application. L’utilisateur pourra s’en servir en tant que coffre-fort numérique pour stocker des documents officiels comme un permis de conduire ou conserver des données sensibles, voire des moyens de paiements…

L’application devrait également faciliter l’accès aux services publics, pour payer ses factures notamment, ou encore aux administrations locales, en cas de voyage au sein de l’Union européenne. Des services privés seront également présents sur le portefeuille numérique, le Financial Times rapporte l’exemple du paiement d’une voiture de location.

Pour accéder à l’application, l’empreinte digitale ou rétinienne pourrait être envisagée. Afin de sécuriser la confidentialité des données et surtout éviter qu’elle ne soit réutilisée, l’UE promet d’en empêcher l’exploitation commerciale grâce à des séparations structurelles au sein du service.

Au cœur du projet : la souveraineté numérique

L’objectif du projet semble tout autant de faciliter les voyages en Europe des citoyens des États membres que d’offrir une alternative plus sécurisée aux services des GAFAM. Une ambition dont ne se cache pas l’une des sources, « Les gens auront également le pouvoir de décider de la quantité d’informations qu’ils transmettent, tandis que Google et d’autres ne vous laissent pas décider ce que vous donnez ».

Ce projet semble s’intégrer dans une politique européenne de plus en plus imprégnée par l’idée de souveraineté numérique, demandée par les États membres eux-mêmes. Cette politique, qui s’est intensifiée ces dernières années, vise à protéger d’une main les citoyens et entreprises européens des géants de la Tech américains avec le DSA et le DMA, et de l’autre proposer des alternatives locales à leurs services, comme Gaia-X.

Des discussions sont en cours entre États membres sur les détails pratiques du futur portefeuille numérique, normes techniques, déploiements. Il devrait être finalement accessible au grand public d’ici un an.