Twitter fait un pas de plus dans sa lutte contre la désinformation. Le réseau social est actuellement en train de tester trois nouvelles étiquettes permettant de classer le degré de désinformation contenu dans les tweets de ses utilisateurs. Une fois n’est pas coutume, c’est à la chercheuse Jane Manchun Wong que nous devons la découverte de ces nouveaux tests menés par Twitter.

Twitter poursuit sa lutte contre les fake news

Après avoir sévi face à la désinformation sur les vaccins, lancé un outil communautaire pour lutter contre les fake news et avoir imaginé des fonctionnalités permettant de signaler les tweets mensongers des politiciens, Twitter va plus loin en testant trois nouvelles étiquettes permettant de classer les publications des internautes selon leur niveau de désinformation.

La première étiquette, la moins « grave », incite les internautes à obtenir davantage d’informations à propos de la thématique abordée dans le tweet. Elle s’accompagne de l’icône d’un point d’exclamation placé sur un fond bleu. La seconde, plus importante, affiche un point d’exclamation sur un fond orange et pousse les internautes à « restés informés » quant aux dernières actualités du sujet mentionné. Enfin, la dernière étiquette, la plus virulente, arbore un point d’exclamation sur fond rouge et appose le mot « Trompeur » au tweet auquel elle est attachée.

Avec cette nouvelle fonctionnalité, Twitter espère très certainement ralentir la propagation de fausses informations au sein de sa plateforme. Toutefois, il n’est pas certain que celle-ci vienne à voir le jour. En effet, il n’est pas rare que l’oiseau bleu teste de nouvelles fonctionnalités auprès d’un petit panel d’usager, avant de les abandonner en chemin en raison de résultats peu concluants. L’avenir nous dira si oui ou non, Twitter décide finalement de lancer à grande échelle ces trois nouvelles étiquettes.

La désinformation, bête noire des réseaux sociaux

Si Twitter mène tant d’efforts pour ralentir la propagation de fake news sur sa plateforme, c’est bel et bien parce que la désinformation est devenue un véritable fléau. L’oiseau bleu n’est d’ailleurs pas le seul concerné, bien au contraire. Tous les plus grands réseaux sociaux sont actuellement sur le pied de guerre pour éradiquer ce phénomène de leurs plateformes.

En avril 2020, par exemple, Facebook a lancé deux nouveaux outils pour lutter contre la désinformation liée au Covid-19. Quelques mois avant ça, WhatsApp testait une fonctionnalité permettant de vérifier en un seul clic si les faits avancés dans les messages reçus étaient véridiques. En juin de la même année, TikTok annonçait son adhésion au Code de bonnes pratiques de l’Union européenne sur les discours haineux et la désinformation. En septembre 2020, YouTube menait également des efforts pour lutter contre les fake news en lançant le fact-checking des vidéos en Europe.

Autant d’efforts qui ne sont néanmoins pas suffisants aux yeux du Congrès américain. En effet, au mois de mars 2021, les PDG de Google, Twitter et Facebook ont été mis face à leurs responsabilités quant au rôle de leur entreprise dans la propagation de fausses informations. C’est bel et bien la preuve que les plateformes sociales ont encore un long chemin à parcourir dans leur lutte contre la désinformation.