Le 27 mai 2021, l’Agence japonaise d’exploration aérospatiale (JAXA) a annoncé dans un communiqué envoyer un rover lunaire de la taille d’une balle de baseball. De forme sphérique, le robot de 250 grammes change de forme, et peut à la fois rouler et se porter. Malgré sa taille réduite, il transportera du matériel scientifique. Son envol vers la Lune est prévu pour 2022.

Ce projet regroupe plusieurs acteurs. ispace, une entreprise japonaise spécialisée dans les technologies de robots spatiaux, produira l’alunisseur exécutant l’alunissage. Cette technologie est également utilisée pour le rover lunaire des Émirats arabes unis. Sony développera les technologies d’imagerie. Enfin, un acteur moins conventionnel au secteur de l’aérospatial s’occupera de la miniaturisation des composants : Takara Tomy. Si le nom ne revient pas, il s’agit de l’entreprise produisant la majorité des accessoires et figurines Pokemon. Bien que ce soit pour des raisons bien éloignées de l’aérospatial, l’expertise de Tomy dans le secteur de la miniaturisation est largement reconnue.

Image du prototype de rover lunaire japonais.

Prototype du robot lunaire de l’Agence japonaise d’exploration aérospatiale.

Une partie de cette mission lunaire vise à récolter des données sur la poussière lunaire et à capter des images du satellite naturel terrestre. D’autre part, le robot boule doit récolter des données pour le projet de rover pressurisé japonais qui doit être effectif en 2029. Ces données serviront « à améliorer la précision de la conception et la technologie de conduite et de fonctionnement automatique du rover pressurisé », indique le communiqué d’ispace.

Ce projet de rover miniature a commencé en 2016. En 2019, il a pris un tournant avec l’arrivée de Sony. Puis un deuxième a été pris cette année avec l’arrivée de l’université de Doshisha dans le projet. Si la mission réussit, le japon se hissera aux côtés des puissances ayant atteint la Lune : les États-Unis, la Russie et la Chine qui est allée sur la face cachée de la lune.