Depuis un an, l’Autorité de la concurrence française est en train d’enquêter sur Google pour abus de position dominante. Désormais, le géant du web est sous le joug d’un procès antitrust intenté par l’Arizona (États-Unis). À travers cette nouvelle affaire, de nouveaux documents (pdf) affirment que le groupe de Mountain View aurait compliqué l’accès aux paramètres de confidentialité sur Android afin que les utilisateurs ne les désactivent pas.

Les paramètres de confidentialité cachés au fin fond d’Android par Google

Alors que Google faisait la part belle à la confidentialité lors du Google I/O 2021 et présentait Android 12, des histoires plus sombres et en totale contradiction avec le discours de la firme viennent de faire surface. Lors d’un procès mené à l’encontre de Google par l’État d’Arizona, de nouveaux documents ont mis en avant le fait que des dirigeants et ingénieurs de la firme savaient que Google avait volontairement caché les paramètres de confidentialités dans les options d’Android afin qu’ils soient moins facilement désactivables. Cette décision faisait suite à une « augmentation substantielle » du nombre d’appareils d’utilisateurs ayant désactivé les données de localisation.

Par la suite, les avocats de l’Arizona ont aussi souligné le fait que Google avait « réussi à faire pression » sur des fabricants de smartphones comme LG afin qu’ils cachent leurs paramètres de localisation sur leurs appareils. Autre fait inquiétant pour la vie privée révélée par ses nouveaux documents, même si le partage de la localisation était désactivé, Google continuait subtilement à collecter des données de locations sur les utilisateurs.

« Les contrôles de confidentialité sont depuis longtemps intégrés à nos services et nos équipes travaillent en permanence pour les améliorer. Concernant les informations de géolocalisation, nous avons entendu les commentaires faits à ce sujet, et avons travaillé dur pour améliorer les contrôles de confidentialité. Même ces extraits publiés de manière sélective indiquent clairement que l’objectif de l’équipe était de « réduire la confusion autour des paramètres de l’historique des positions » » nous rapporte un porte-parole de Google.

Par le biais d’une déposition faite par l’ancien vice-président de Google Maps, Jack Menzel, nous avons aussi appris que la seule façon pour empêcher Google de déterminer votre lieu de domicile et de travail était de définir l’adresse de son domicile et son lieu de travail comme d’autres lieux aléatoires. De son côté, Jen Chai, chef de produit sénior chez Google en charge de la localisation, explique ne pas savoir comment le réseau complexe de paramètres de confidentialité de l’entreprise interagissait les uns avec les autres.