En Chine, le Ministère de l’Industrie et des Technologies de l’information (MIIT) a ordonné aux magasins d’applications locaux de retirer 90 applications de leurs plateformes. Les autorités estiment en effet qu’elles collectent les données personnelles de leurs utilisateurs de manière « irrégulière », rapporte le South China Morning Post.

Parmi les applications ciblées par cette décision, on retrouve la plateforme de réservation de billets en ligne Damai, qui est notamment détenue par Alibaba, l’application de réservation de voyages Tuniu, le plus grand rival chinois de LinkedIn, Maimai, ainsi que Tianya, une communauté en ligne permettant aux gens de partager des opinions et des idées. Cette mesure ne devrait pas avoir d’impact sur les utilisateurs qui ont d’ores et déjà ces applications installées sur leur mobile. En revanche, elles sont supprimées indéfiniment des app stores.

En plus de la collecte de données abusives, certaines plateformes ont été accusées d’autres pratiques illégales comme de « demander l’autorisation de l’utilisateur de manière obligatoire, fréquente et excessive », de « forcer les gens à utiliser des promotions ciblées », de « collecter les données au-delà d’une plage définie », ou encore de « tromper les utilisateurs pour qu’ils téléchargent l’application ».

Les plateformes Tianya et Maimai se sont exprimées pour s’excuser, et ont assuré tout mettre en œuvre afin de rectifier le tir et pouvoir, à nouveau, être accessibles via les magasins d’applications chinois. En effet, elles pourront être validées une nouvelle fois si elles apportent les modifications demandées par les autorités. D’autres n’ont pas eu cette chance, à l’instar de la version chinoise de TripAdvisor. Elle faisait partie de 105 applications interdites par Pékin en décembre dernier car accusées de propager des contenus « obscènes, pornographiques, violents et autres contenus illégaux ». À ce jour, elle n’est toujours pas disponible en Chine.

Cette nouvelle vague d’interdictions s’inscrit dans un projet plus large en Empire du Milieu. Le pays souhaite ainsi renforcer sa législation en matière de protection des données personnelles. Dans cette optique, il a introduit, il y a deux semaines, de nouvelles réglementations visant à déterminer quels types de données les applications peuvent collecter exactement. Suite à cela, 33 applications ont d’ailleurs été sommées de changer leurs pratiques de collecte de données personnelles.