Hier, Amazon a annoncé dans un communiqué de presse le lancement d’une nouvelle campagne de recrutement à travers les États-Unis et le Canada. L’entreprise a fait part de son intention d’embaucher 75 000 personnes pour ses opérations d’entreposage et de logistique, mais également d’offrir une prime aux vaccinés.

Une nouvelle campagne de recrutement pour Amazon

S’il y a bien une entreprise qui ne semble pas touchée par la crise sanitaire et économique, c’est Amazon. En effet, la firme de Seattle a fait plus de profits pendant la pandémie que durant ces trois dernières années, et elle ne compte pas s’arrêter là. Afin de poursuivre son ascension, Amazon multiplie les campagnes de recrutement. Ces derniers mois, elle a annoncé 3 000 embauches en CDI en France, mais également la création de 100 000 postes en Amérique du Nord. C’est une nouvelle fois sur ce continent qu’Amazon va recruter 75 000 collaborateurs.

Aux États-Unis, de nombreuses entreprises rencontrent des difficultés à recruter aux salaires les plus bas. De son côté, Amazon promet un salaire horaire moyen à l’embauche de plus de 17 dollars, mais pas seulement. La société s’est engagée à verser des primes à la signature pouvant aller jusqu’à 1 000 dollars, ainsi qu’un bonus de 100 dollars pour les nouveaux employés vaccinés.

L’entreprise peine à attirer de nouveaux employés

Si les chiffres d’Amazon se portent bien, ce n’est pas forcément le cas de sa réputation. Ces derniers mois, l’entreprise a été vivement critiquée pour les conditions de travail difficiles au sein de ses entrepôts. Malgré cela, les employés de la firme de Bessemer, en Alabama, qui revendiquaient le temps de pause et les salaires, avaient largement voté contre la syndicalisation de leur entrepôt. Une affaire qui a quelque peu terni la réputation du groupe, réfrénant l’envie de certains de travailler au côté de la société.

Cependant, après tous ces scandales, le fondateur d’Amazon Jeff Bezos avait indiqué la nécessité du groupe de faire plus d’efforts pour ses employés. Un moyen de rassurer les futurs travailleurs et de continuer d’agrandir ses équipes.
“Votre président est-il réconforté par le résultat du récent vote syndical à Bessemer ? Non, il ne l’est pas. Je pense que nous devons faire un meilleur travail pour nos employés. Bien que les résultats du vote aient été déséquilibrés et que notre relation directe avec les employés soit forte, il est clair pour moi que nous avons besoin d’une meilleure vision sur la façon dont nous créons de la valeur pour les employés – une vision pour leur réussite”, écrivait-il dans une lettre adressée aux actionnaires d’Amazon en avril dernier.

Amazon recrute en masse et multiplie la création d’entrepôts dans le monde, dont en France, mais affiche malgré tout des ombres au tableau. La firme de Seattle est visée par plusieurs enquêtes antitrust en Europe, mais aussi au Canada et aux États-Unis. En effet, sa stratégie consistant à tirer parti de sa position dominante est régulièrement pointée du doigt. Récemment, elle aurait même forcé plusieurs de ses partenaires à communiquer les données de leurs utilisateurs en faisant pression sur eux.