Jeff Bezos figure à la première place du classement Forbes 2021 des milliardaires. Le PDG d’Amazon est talonné par Elon Musk et le français Bernard Arnault, respectivement classés seconde et troisième fortunes. Le premier homme d’affaires chinois du classement, Zhong Shanshan, occupe seulement la 13ème place. Si en 2019 la Chine a dépassé les États-Unis en nombre de milliardaires, les hommes les plus riches du monde restent américains… mais du côté des femmes, les chinoises dominent. La Chine compte 85 femmes milliardaires.

D’après le South China Morning Post qui s’appuie sur une étude d’Hurun, les deux femmes les plus riches du monde sont chinoises : Yang Huiyan et Zhong Huijuan. La fortune de Yang Huiyan, estimée 34 milliards de dollars, vient de sa société immobilière Country Garden fondée par son père. Zhong Huijuan a créé à 34 ans une entreprise dans l’industrie pharmaceutique qu’elle préside toujours. Zhong Huijuan cumule 15,3 milliards de dollars.

Non présente dans les premières places du classement mondial, mais classée en cinquième position des femmes les plus riches de Chine, Zhou Qunfei représente le genre féminin au sein du monde la tech. À 22 ans, Zhou Qunfei a créé Lens Technology, une entreprise d’écrans pour appareils numériques qui compte parmi ses clients Apple, Samsung, ou Huawei. La fortune de la femme aujourd’hui âgée de 51 ans s’élève à 12,5 milliards d’euros. La réputation de Lens Technology est cependant entachée par de récentes accusations de travail forcé sur des milliers de Ouïghours.

Bien que ce classement soit encourageant quant à la place de la femme dans la société chinoise, des progrès restent à faire. En effet, la politique de l’enfant unique, abrogée en 2015, associée au système de dot à verser par la famille de la mariée lors d’une union, ont conduit à un déséquilibre entre le nombre de femmes et d’hommes au sein de l’Empire du Milieu. Une situation qui conduit à des cas de traite des êtres humains.

Un rapport de Human Rights Watch datant de 2019 révèle que des femmes birmanes sont vendues entre 3000 et 13000 dollars à des familles chinoises. À l’automne 2020, une vidéo de l’agence de presse chinoise Xinhua vantant les mariages entre birmanes et chinois a largement été critiquée par les associations de lutte contre les trafics d’être humains. « Les cas de traite des êtres humains vers la Chine augmentent chaque année », affirme la directrice de la fondation Htoi, une association de la société civile birmane.