L’Agence du numérique de défense a été officiellement créée le 23 avril, mais a été présentée par le ministère des Armées, via un communiqué, seulement le 6 mai. L’Agence est chargée de conduire les projets numériques complexes au sein du ministère des Armées françaises.

L’Agence du numérique de défense est rattachée à la Direction générale de l’armement

C’est après une phase de préfiguration de 4 mois que l’Agence du numérique de défense a été créée. Selon le ministère des Armées « Elle a pour mission de contribuer aux enjeux de supériorité opérationnelle et de maîtrise de l’information au sein du ministère ».

Plus précisément, le rôle de l’AND est de fédérer et mutualiser les capacités de conduite de projets numériques, diffuser les bonnes pratiques, assurer un rôle de conseil sur les besoins du numérique au sein du ministère et de contribuer à la mise en œuvre de la politique industrielle du ministère des Armées dans le domaine des technologies numériques des systèmes d’information.

L’Agence, dotée de 400 agents civils et militaires issus de différentes entités du ministère, aura pour directeur l’ingénieur général de l’armement, Dominique Luzeaux. Il a été directeur adjoint « Plans » de la Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information de la Défense (DIRISI) jusqu’en 2020.

L’AND est rattachée à la Direction générale de l’armement (DGA) et supervisée par un conseil d’orientation et de pilotage où le délégué général de la DGA est associé à des représentants des armées, des directions et services du ministère.

Priorité au numérique

Dans la dernière Loi de programmation militaire de 2019 à 2025, le numérique occupe une place tout à fait centrale. Il représente, au sein du ministère des Armées, plusieurs milliards d’euros investis par an et près de 1800 systèmes d’information et de communication.

De façon très générale, la numérisation du ministère de l’Armée vise à la création de nouvelles applications pour faciliter la conduite des opérations sur le terrain et améliorer l’exploitation du renseignement. La création de l’AND est un nouvel élément vers cet objectif.