Le 6 mai 2021, IBM a annoncé sur son blog avoir créé le premier microprocesseur de 2nm. Par rapport à ceux de 7nm, pour les mêmes performances, la nouvelle puce de Big Blue consomme 75% d’énergie en moins. En utilisant autant d’énergie que pour les puces de 7nm, le microprocesseur de 2nm a une performance augmentée de 45%. L’autonomie de la nouvelle puce d’IBM serait jusqu’à 4 fois supérieure à celle des processeurs de 7nm.

Autre exploit technologique avancé par IBM : 50 milliards de transistors – type de semi-conducteur utilisé dans la majorité des circuits électroniques – ont été intégrés sur une puce de la taille d’un ongle. Une mesure abstraite éclaircie par AnandTech qui a contacté l’entreprise. Selon IBM, un ongle serait de 150 millimètres carrés. Par conséquent, la puce de 2nm se compose de 333 millions de transistors par millimètre carré (MTr/mm2).

À titre de comparaison, la puce M1 d’Apple et la Kirin 9000 de Huawei, toutes deux sorties à l’autonome 2020, sont gravées en 5nm à partir d’une technologie appartenant à Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC). TSMC travaille également sur des puces 2nm et commencera l’année prochaine à produire des puces de 3 et 4nm.

Concrètement, cette avancée permettrait de diminuer le nombre de charges des appareils électroniques en augmentant leur autonomie. Les ordinateurs gagneraient en vitesse et les véhicules autonomes réduirait le temps de détection et de réaction aux objets. Pour IBM, le nouveau microprocesseur bénéficiera à l’efficacité énergétique des centres de données, à l’exploration spatiale, à l’intelligence artificielle, à la 5G, à la 6G et à l’informatique quantique. Pour le moment, aucune date de mise sur le marché n’a été annoncée par IBM. Cette année, Big Blue vendra ses premières puces de 7nm présentes dans les serveurs Power Systems.

Avec la guerre commerciale sino-américaine, le secteur des microprocesseurs est sous le feu des projecteurs. Une pénurie menace plusieurs industries et a même poussé Samsung à renoncer à la production du Galaxy Note pour cette année. Les États-Unis et la Chine cherchent à tirer leur épingle du jeu au gré de relocalisations et d’investissements massifs.

Premier dépositaire de brevets aux États-Unis depuis 28 années consécutives, IBM marque une nouvelle fois son poids dans l’innovation et offre une avance technologique aux États-Unis. En effet, pour le moment, la Chine peine à produire les puces dernier cri et aurait 4 années de retard sur les leaders du marché. Avec la nouvelle puce d’IBM la barre est donc placée encore plus haute.