Hier, Twitter a annoncé dans une note de blog l’arrivée d’une nouvelle fonctionnalité : l’affichage d’un message d’avertissement lorsqu’un utilisateur est sur le point de tweeter des propos considérés comme offensifs. Elle était en phase de test depuis mai 2020, et les résultats se sont avérés concluants. Le but est notamment de limiter le cyberharcèlement.

Le comportement de 34% des utilisateurs de Twitter modifié

Sur Twitter, les conversations fusent et les tweets injurieux aussi, au grand dam du réseau social. Pour y remédier, il lance aujourd’hui une nouvelle fonctionnalité disponible sur les comptes dont les paramètres sont en anglais. Dorénavant, lorsqu’un utilisateur tweetera des propos contenant des insultes ou utilisera un langage agressif, un message s’affichera pour l’inviter à relire, voire à corriger son tweet. En dessous du message, il sera également possible de supprimer ses propos, ou de les tweeter tel quel.

“L’année dernière, nous avons commencé à tester des messages incitant les internautes à faire une pause et à reconsidérer une réponse potentiellement préjudiciable ou offensante (insultes, langage fort ou remarques haineuses) avant de tweeter”, indique Twitter. Durant la phase de test, un tiers des utilisateurs dont le message s’est affiché sur le réseau social ont modifié leur tweet, ou ne l’ont finalement pas publié. D’autre part, grâce à cette fonctionnalité, une baisse de 11% des messages agressifs a pu être constatée.

interface du message d'avertissement twitter en cas de tweet injurieux

Une fenêtre s’affiche désormais lorsqu’on veut tweeter des propos considérés comme offensifs. Image : Twitter

Un algorithme peaufiné pour interpréter les tweets

Un des grands défis de ce nouvel outil va être de faire la distinction entre propos offensifs et blagues entre twittos. Durant les tests, Twitter a peaufiné son système afin qu’il interprète les tweets correctement et n’envoie un message d’avertissement que lorsque cela est nécessaire. Pour cela, il prendra en compte la relation entre deux utilisateurs grâce à leur fréquence d’échanges, afin d’avoir “une meilleure compréhension du ton de communication préféré”.

Twitter n’est pas le seul à faire un pas en avant pour lutter contre le cyberharcèlement. Récemment, c’est Instagram qui avait lancé des outils pour lutter contre les propos injurieux dans les messages privés et les commentaires. Slack a également revu sa fonctionnalité “Connect DM” pour les mêmes raisons. Le but est de redessiner le paysage des réseaux sociaux, notamment en offrant des plateformes plus sûres.