Le gouvernement chinois vient de notifier à 33 applications que leurs pratiques concernant la collecte de données personnelles violaient la nouvelle réglementation. Selon les autorités, ces dernières récoltent des informations qui ne sont pas vitales pour leurs activités, rapporte le South China Morning Post.

Parmi ces applications, on retrouve notamment des plateformes gérées par des géants technologiques du pays, à savoir Tencent, Alibaba ou encore Baidu. Elles ont été séparées en trois catégories. Le premier groupe comprend 15 applications de saisie de texte pour la recherche, la traduction et d’autres interfaces nécessitant de passer d’un alphabet à l’autre. Le second concerne 17 plateformes de navigation et le dernier concerne une firme baptisée Zhejiang Jianxin Technology, elle utilise son réseau social pour diffuser des messages de vente et de marketing non autorisés.

Le régulateur a donné 10 jours à ces applications pour se rectifier. Dans le cas contraire, elles risquent d’écoper de sanctions financières. Cela intervient alors que l’Empire du Milieu souhaite renforcer sa législation concernant les données personnelles. Le Ministère de l’Industrie et des Technologies de l’information a ainsi dévoilé de nouvelles réglementations dans ce sens, elles viennent justement d’entrer en vigueur. Elles introduisent par exemple le consentement de l’utilisateur concernant les données collectées à son égard.

Par ailleurs, la Chine devrait introduire, au courant de l’année, une loi sur la protection des informations personnelles (PIPL). Celle-ci obligera les géants technologiques à créer des organes indépendants afin de surveiller la manière dont ils collectent les données personnelles des Chinois. Plus globalement, cette nouvelle législation s’inscrit dans le cadre d’une vaste action du gouvernement pour mieux réguler les Big Tech dans le pays.

Depuis novembre 2020, les autorités ont pris différentes mesures afin de mieux les contrôler, notamment en introduisant de nouvelles réglementations antitrust afin d’éviter les pratiques anticoncurrentielles. Dans cette optique, le numéro 1 du commerce en ligne dans le pays, Alibaba, a écopé d’une amende record de 2,3 milliards d’euros, tandis qu’Ant Group, fintech la plus importante de Chine, a été contrainte de se restructurer en holding financière. De cette manière, elle doit respecter la même législation que le secteur bancaire.