Il y a quelques jours, l’Office national de la propriété intellectuelle en Chine a déclaré avoir déposé plusieurs milliers de brevets à propos de la 6G. Alors que le pays a déjà mis en orbite un satellite 6G, l’organisme chinois a ajouté que : « la Chine a pris une longueur d’avance sur le reste du monde en matière de développement de brevets relatifs aux réseaux mobiles 6G ».

La Chine domine les brevets 6G

La China National Intellectual Property Administration (CNIPA) a choisi la journée du 26 avril pour affirmer la domination de la Chine en matière de 6G. Ce n’est pas un hasard : cette date correspond à la Journée mondiale de la propriété intellectuelle. L’organisme chinois a déclaré à la presse que sur les 38 000 travaux pertinents à propos de la 6G, dont 35% proviennent de Chine. La pertinence de ces travaux a été évaluée par la CNIPA, un organisme chinois, pas nécessairement objectif.

Plusieurs pays à travers le monde se sont déjà lancés dans la course à la 6G. Parmi eux, la China National Intellectual Property Administration a identifié la Finlande, la Corée du Sud, le Japon et bien sûr les États-Unis (même Apple travaille déjà sur la 6G). Encore une fois, le pays de l’Oncle Sam sera certainement l’adversaire de l’Empire du Milieu. Les deux plus grandes puissances mondiales ne veulent pas passer à côté de cette nouvelle génération de réseau où tout est encore à faire.

Biden ne compte pas laisser les chinois imposer leur norme

Contrairement à ces pays, la Chine a vraisemblablement déjà récolté les fruits de ses investissements. Le pays a notamment placé un satellite 6G en orbite autour de la Terre pour étudier les échanges de données à l’aide de réseau dont la fréquence atteint le térahertz, dans un milieu spatial. Les réseaux térahertz et les interfaces radio intégrant l’intelligence artificielle sont effectivement des domaines dans lesquels la Chine domine. L’Empire du Milieu a compris l’importance de cette nouvelle génération de réseau.

La 6G promet d’être renversante… 100 fois plus rapide que la 5G. Plusieurs experts estiment que cette nouvelle génération de réseau pourrait contribuer à développer tout un tas de technologies de l’ordre de la science-fiction. On pense évidemment aux hologrammes, aux taxis volants ou au développement d’interfaces cerveau-machine comme celles de Neuralink. Après l’avoir fait pour la 5G, la Chine veut définir une norme mondiale pour la 6G. Cependant, le reste du monde ne l’entend pas de cette oreille.

La Chine aimerait définir une norme comme elle l’a fait avec Huawei pour la 5G. L’implication d’une entreprise chinoise dans le processus de standardisation lui permet d’accéder plus facilement au marché, comme ce fut le cas avec Huawei et la 5G. Oui mais voilà, l’administration Biden a prévu de reprendre la main sur le processus de définition des normes. L’agence britannique de renseignement a validé cette idée avec enthousiasme. C’est un combat entre deux géants… Une norme officielle devrait voir le jour avant la fin de la décennie.