Lueur d’espoir pour Meng Wanzhou. Après avoir porté plainte contre HSBC à Hong Kong au mois de février 2021, la directrice financière de Huawei est finalement parvenue à un accord avec la banque britannique, rapporte le Wall Street Journal. Elle met ainsi la main sur les fameux documents qui devraient lui permettre d’éviter une extradition vers les États-Unis.

Quel rôle joue HSBC dans l’affaire Meng Wanzhou aux États-Unis ?

Détenue au Canada depuis 2018 à la demande des États-Unis, Meng Wanzhou est accusée d’avoir sciemment violé les sanctions américaines mises en place contre l’Iran. En outre, la directrice financière de Huawei est soupçonnée d’avoir menti à HSBC lors d’une réunion de 2013, quant à ses relations avec Skycom, société basée dans le pays du Golfe persique. D’après la justice américaine, la femme d’affaires aurait ainsi mis en danger la banque britannique, en l’exposant, à son tour, à des violations de ces mêmes sanctions à l’encontre de l’Iran.

C’est principalement sur cette base d’accusation que les États-Unis cherchent, depuis maintenant 3 ans, à extrader Meng Wanzhou sur le sol américain. L’objectif est clair : la porter devant les tribunaux du pays afin de la juger. Une demande à laquelle s’opposent farouchement les avocats de la CFO, en vain. Le Canada a fait savoir à plusieurs reprises son envie de collaborer avec son voisin américain, et le droit semblait jusqu’alors de leur côté.

Pourquoi ces documents sont-ils si importants ?

Toutefois, le vent pourrait bien être en train de tourner en faveur de la femme d’affaires. Après avoir engagé des poursuites judiciaires à l’encontre de la HSBC devant les tribunaux de Hong Kong, Meng Wanzhou est parvenue à un accord avec la banque britannique afin de mettre la main sur des documents qui, elle le croit, pourront empêcher son extradition vers les États-Unis.

En effet, d’après les avocats de la CFO, ces documents prouveraient que les responsables de la HSBC étaient au courant des activités de Huawei en Iran, et que la banque n’aurait ainsi pas été induite en erreur. Si cela venait effectivement à être prouvé, les autorités américaines n’auraient alors plus assez de matière pour extrader Meng Wanzhou.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, les détails de l’arrangement entre les deux partis n’ont pas été dévoilés. On sait toutefois qu’il a été approuvé par un tribunal de Hong Kong ce lundi 12 avril 2021. Une information confirmée plus tard par HSBC, et également par un porte-parole de Huawei : « Un accord a été conclu avec HSBC dans le cadre de la procédure judiciaire de Hong Kong pour la production de documents et une ordonnance a été approuvée par le tribunal ». Reste désormais à savoir si oui ou non, ces documents seront suffisants pour lever les accusations des États-Unis à l’encontre de Meng Wanzhou. Affaire à suivre.