Nous savons depuis quelques semaines que Facebook travaille sur une nouvelle version d’Instagram pour les enfants. Après Messenger Kids, Facebook cherche à décliner Instagram en version junior. Le groupe veut proposer l’expérience la plus sûre possible aux jeunes internautes. Quelques sénateurs démocrates semblent préoccupés par ce nouveau projet. Dans une lettre adressée à Facebook, ils posent une série de questions pointues et techniques sur ce projet et font part de leurs inquiétudes.

Cette version d’Instagram pour les enfants pose de nombreuses questions

Les sénateurs Ed Markey, Richard Blumenthal et les législateurs Kathy Castor et Lori Trahan, tous démocrates, ont co-signé cette fameuse lettre envoyée à Facebook. De nombreuses questions pointues sur cette nouvelle version d’Instagram sont posées. Les démocrates demandent notamment à l’entreprise de préciser comment les deux versions d’Instagram interagiront, et notamment si Facebook permettra aux utilisateurs de l’application principale de voir le contenu que les jeunes publient.

D’autres questions portent sur des sujets pratiques. Comment Facebook compte faire basculer un enfant qui dépasse la limite d’âge de 13 ans, de l’application pour les petits vers celle pour les adultes ? Le réseau social va-t-il automatiquement inscrire les jeunes sur Instagram ? Les sénateurs Markey et Blumenthal commencent à être connus par les équipes de Facebook. En effet, ce n’est pas la première fois qu’ils s’inquiètent des idées de Facebook. Notamment quand elles concernent des projets liés aux enfants.

Facebook a déjà quelques antécédents en la matière…

En 2019, ils ont déjà écrit une lettre au groupe de Mark Zuckerberg à propos de Messenger Kids. Dans la lettre adressée aux équipes de Facebook à propos de la nouvelle version d’Instagram pour les enfants, les sénateurs font justement référence à une faille de sécurité survenue dans l’app Messenger Kids suite à son lancement. Les jeunes enfants pouvaient rentrer en contact avec des inconnus, via le système de messagerie, alors que c’était justement ce que Facebook voulait éviter… Les sénateurs précisent que Facebook n’a pas le meilleur passé en matière de protection de la vie privée.

Dans leur lettre, on peut lire ceci : « compte tenu des échecs passés de Facebook en matière de protection des enfants et à la lumière des preuves que l’utilisation d’Instagram peut constituer une menace pour le bien-être des jeunes utilisateurs, nous avons de sérieuses inquiétudes quant au développement de cette nouvelle application. L’approche alternative que Facebook semble prêt à adopter – à savoir pousser les enfants à s’inscrire sur une nouvelle plateforme qui peut elle-même représenter des menaces pour la vie privée et le bien-être des jeunes utilisateurs – implique de sérieux défis et peut faire plus de mal que de bien ».