Le 25 mars, le Représentant Mark Pocan (démocrate) a initié une joute verbale virtuelle avec Amazon. Reprenant un message de Dave Clark, directeur des opérations de l’entreprise, qui présentait son employeur comme un endroit « progressiste » où travailler, il n’a pas hésité à évoquer un fait peu glorieux. Certains livreurs, faute de temps, doivent parfois uriner dans une bouteille.

Un élément qu’Amazon a déjà contesté à plusieurs reprises, et une nouvelle fois en répondant à Mark Pocan. « Vous ne croyez pas vraiment à cette histoire de bouteilles pleines d’urine, n’est-ce pas ? Si c’était vrai, personne ne travaillerait pour nous, » répond le compte Twitter officiel @amazonnews. Un mensonge qui ne passe pas pour les utilisateurs du réseau social qui ajoutent des clichés confirmant les faits.

Le 02 avril, Amazon publie un communiqué présentant ses excuses au Représentant. Sur les bouteilles d’urine ? Non. L’entreprise regrette majoritairement un manque de « précision » dans sa réponse. Elle évoque néanmoins des « expériences différentes » qui peuvent être vécues par certains livreurs.

Un centre de traitement des commandes Amazon typique possède des dizaines de toilettes, et les employés peuvent s’éloigner de leur poste de travail à tout moment. Si un employé d’un centre de traitement des commandes a une expérience différente, nous l’encourageons à en parler à son responsable et nous nous efforcerons d’y remédier.

Nous savons que des conducteurs peuvent et ont des difficultés à trouver des toilettes à cause du trafic ou parfois des routes rurales, et cela a été particulièrement le cas pendant le Covid où de nombreux sanitaires publics ont été fermés. Il s’agit d’un problème de longue date qui touche l’ensemble du secteur et qui n’est pas spécifique à Amazon.

À l’approche des résultats du vote pour la création du premier syndicat de l’histoire américaine d’Amazon, les conditions de travail qu’elle propose sont de plus en plus mises en avant. Cependant, les pratiques du géant qui entourent ce fait qui pourrait être historique témoignent d’une certaine fébrilité.