SpaceX ne cesse d’enchaîner les records et fait avancer la recherche spatiale à vitesse grand V. Néanmoins, avec déjà plus de 1 000 satellites lancés pour construire la constellation Starlink sur 12 000 prévus, la NASA s’inquiète des risques de collision que de tels engins pourraient provoquer. Un accord a donc été signé entre les deux entités afin d’assurer la sécurité des missions de chacun.

Starlink, la constellation de satellites de SpaceX dont le but est d’offrir une connexion internet de qualité aux quatre coins du globe, est un vrai succès. Mais bien qu’ayant reçu l’autorisation des autorités américaines de lancer 12 000 satellites, de nombreuses personnes s’inquiètent des risques de collisions que ce nombre croissant d’objets pourrait provoquer. À terme, ce sont 42 000 satellites qui sont prévus pour garnir les rangs du projet Starlink, sans compter les lancements d’autres entités dans le monde, à l’instar de l’Europe par exemple qui souhaite se doter d’une constellation similaire. Afin de réduire les risques de collision, la NASA et SpaceX ont donc signé un accord conjoint dans le but d’empêcher leurs satellites de s’écraser les uns sur les autres.

Cet accord, qui ne repose sur aucune transaction financière, encadre l’échange d’informations entre les deux organisations. La NASA devra fournir à SpaceX des données détaillées sur ses missions à venir. En échange, SpaceX devra travailler à des mesures d’évitements automatisées chaque fois qu’un vol de la NASA proche de la constellation aura lieu, ainsi qu’à la mise en place d’un système d’interruption des satellites dans le cas où ils ne seraient en mesure de d’éviter les obstacles. L’accord prévoit également que SpaceX planifie les lancements de Starlink de manière à ce qu’ils se situent au minimum à 5 km au-dessus ou au-dessous des points les plus élevés et les plus bas de l’orbite de la station spatiale internationale (ISS). L’administrateur par intérim de la NASA, Steve Jurczyk, a déclaré dans un communiqué :

« La société dépend des capacités spatiales pour les communications mondiales, la navigation, les prévisions météorologiques, et bien plus encore. Avec les sociétés commerciales qui lancent de plus en plus de satellites, il est essentiel d’accroître les communications, d’échanger des données et d’établir les meilleures pratiques pour garantir que nous maintenons tous un environnement spatial sûr ». 

Une phrase lourde de sens impliquant que d’autres accords de ce type sont à prévoir : les lancements spatiaux et le nombre de satellites en activité ne cessent de s’accroître de manière fulgurante.