Le contexte de pandémie que nous connaissons depuis maintenant un an a affecté le montant des investissements réalisés dans les startups. Les fintechs françaises, ces startups qui développent des technologies pour disrupter le modèle financier traditionnel, ont levé 828,2 millions d’euros en 2020. Une augmentation de 18,5% par rapport à 2019.

Un chiffre remarquable quand on sait que, malgré une année “sauvée”, le marché européen est en recul de 7%… Il faut également souligner la belle performance de la France en 2020 qui a vu ses investissements progresser dans l’écosystème tech. Une fierté nationale d’autant plus que ce n’est pas le cas pour les deux autres plus grands marchés d’Europe qui sont l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Les investisseurs misent beaucoup sur les fintechs

Les premiers mois de l’année 2021 laissent présager un très bon départ pour les startups. Les investissements repartent à la hausse, bien que plus faibles que sur les premiers mois de 2020, avant l’apparition “officielle” du Covid-19. En janvier 2021, 378 millions d’euros ont été levés par l’écosystème des startups françaises. C’est moins que les 592 millions de janvier 2020, mais mieux que les 351 millions d’euros levés en novembre 2020. La tendance est plutôt bonne pour les fintechs françaises également.

Ces dernières ont levé 96,65 millions d’euros en janvier 2021 avec seulement 11 opérations. Parmi les fintechs qui lèvent des fonds en ce début d’année, nous retrouvons Alma (49 millions d’euros), Libeo (20 millions d’euros), Pennylane (15 millions d’euros), ou encore SESAMm (7,4 millions d’euros). L’année 2020 a aussi vu la naissance des deux premières décacornes européennes : Spotify et Adyen. Deux startups valorisées à plus de 10 milliards d’euros.

Quelques fintechs françaises sortent du lot

Pour suivre les startups françaises qui montent, il faut suivre Next40, un indicateur créé en 2019 par le gouvernement Macron pour mettre en avant les 40 startups françaises les plus prometteuses, celles capables de devenir de véritables leaders technologiques. Quelques fintechs sont présentes cette année dans ce classement : October qui propose des prêts participatifs aux PME, Lydia pour les paiements en ligne, ou encore Qonto, une néobanque qui propose un compte professionnel en ligne.

La banque en ligne projette justement de devenir une licorne et d’atteindre les 500 000 clients en 2022. Qonto a récemment levé 104 millions d’euros auprès de Tencent et DST Global. Une levée de fonds record qui doit permettre à Qonto de séduire de nouveaux professionnels : petites entreprises, indépendants ou micro-entrepreneurs. La néobanque mise beaucoup sur son API. Celle-ci est connectée à plus d’une centaine d’outils comptables et financiers, ce qui permet aux professionnels de gagner un temps précieux et de se simplifier la vie.