Une semaine après son dernier lancement, SpaceX vient d’envoyer 60 nouveaux satellites Starlink en orbite basse. Il s’agit du 21e lancement au total pour Starlink depuis le début du projet et du 6e cette année. Trois autres lancements sont prévus en mars. Un rythme effréné, mais nécessaire aux intérêts économiques de la société.

Starlink, la constellation de satellites permettant de recevoir internet dans des zones reculées, vient d’en accueillir 60 de plus à la suite du lancement effectué par SpaceX jeudi matin depuis le site de Cap Canaveral en Floride. Avec ce nouveau succès, la société dispose désormais de plus de 1 200 satellites en orbite sur les 1 440 prévus pour la phase initiale du projet. À terme, le réseau Starlink pourrait en compter 10 000 afin de fournir une connexion à haut débit et à faible latence partout sur la planète.

Ce lancement était également l’occasion pour la société spatiale de tester l’efficacité de son système d’atterrissage et de réutilisation du booster (qui sert à propulser la fusée Falcon 9). SpaceX a fait atterrir le premier étage, qui avait déjà participé à cinq missions, sur son navire d’atterrissage dans l’océan Atlantique. Une prouesse technique qui répond à l’objectif d’Elon Musk de proposer des lancements de fusées sur des périodes de plus en plus rapprochées au même titre que le décollage d’un avion.

Cet enchaînement de lancement n’est pas anodin, il doit permettre à la société de rentabiliser plus rapidement ses investissements. Plus il y aura de satellites en orbite, plus la société pourra proposer une couverture et des débits plus importants aux quatres coins du monde. Actuellement la version bêta qui est disponible depuis les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Allemagne, et la Nouvelle Zélande, offre des débits compris entre 50 et 150 Mb/s. Mais ce chiffre devrait augmenter avec le lancement de nouveaux engins.

Elon Musk est en train de réussir son pari de connecter la planète à internet. Preuve en est son projet de s’attaquer au déploiement de son offre sur des véhicules en mouvement comme des avions ou des bateaux. Une offre utile pour beaucoup mais que craint actuellement l’Europe qui souhaite se doter d’une constellation similaire.