Après New York en 2005, Baidu se prépare à réaliser son introduction à la bourse de Hong Kong. Pour l’occasion, le géant chinois prévoit de lever 3,6 milliards de dollars américains, rapporte CNBC.

Hong Kong, nouveau refuge boursier des entreprises chinoises

Déjà cotée à l’indice Nasdaq, Baidu émettra 95 000 000 actions ordinaires de classe A dont le prix ne dépassera pas 38,05 dollars, note le média. Les banques qui garantissent la cotation ont par ailleurs la possibilité d’acheter jusqu’à 14 250 000 actions supplémentaires, ce qui ferait passer les profits de la firme de 3,6 milliards à 4,1 milliards de dollars. Le prix des actions sera néanmoins fixé par rapport à celles cotées à New York le dernier jour de négociation avant la fixation du prix de l’offre globale. Cette dernière devrait avoir lieu aux alentours du 17 mars.

Les gratte-ciel de Hong Kong photographiés de nuit.

Baidu va rejoindre d’autres firmes chinoises listées à New York et à Hong Kong. Image : Brayden Law / Pexels

Le géant de la tech va ainsi rejoindre plusieurs entreprises chinoises listées à New York et à Hong Kong, c’est notamment le cas des géants de l’eCommerce Alibaba et JD.com, ainsi que de NetEase. Au mois de janvier 2021, Bilibili, société spécialisée dans le streaming de jeux vidéo, a elle aussi demandé à être cotée à la bourse de Hong Kong. Cela leur permet d’avoir une porte de secours à disposition au cas où les choses se compliquent outre-Atlantique, surtout lorsque l’on prend en compte la situation actuelle entre les États-Unis et la Chine, qui s’opposent dans une guerre commerciale sans merci. À la fin de l’année 2020, les hostilités ont d’ailleurs monté d’un cran avec Trump qui a menacé d’exclure les entreprises chinoises de Wall Street.

Baidu s’éloigne de son secteur historique pour prospérer

De son côté, le moteur de recherche Baidu s’éloigne de plus en plus de son cœur de métier pour générer du profit et tenir tête à la concurrence de plus en plus rude en Empire du Milieu. Ainsi, le géant de la tech investit massivement dans les secteurs d’avenir comme le cloud computing et l’intelligence artificielle, mais également dans les biotechnologies, ce qui lui a permis de renouer avec la croissance au dernier trimestre 2020. L’entreprise s’est également lancée dans le secteur automobile et a annoncé un partenariat avec Geely pour mettre au point un véhicule électrique et intelligent. Elle prévoit de le commercialiser d’ici trois ans.