Ce mardi 9 mars, les responsables des agences spatiales chinoise et russe ont signé un accord pour travailler ensemble à la construction d’une base lunaire. Ce partenariat signifie que la Russie renonce officiellement à travailler aux côtés de la NASA sur ce projet. Tout comme les chinois, les russes veulent s’installer « durablement » sur la Lune avant 2030.

Les russes veulent aussi leur base lunaire

L’accord stipule que les deux pays travailleront au cours des prochaines années à « la création d’une base scientifique lunaire internationale ». Les russes et les chinois prévoient d’inviter d’autres pays à participer à ce projet. Un accord symbolique, alors que les États-Unis et la Chine traversent une période de crise. L’accord en question a été signé par Zhang Kejian, directeur de l’Administration spatiale nationale chinoise, et Dmitry Rogozin, directeur en chef de Roscosmos, l’agence spatiale russe. C’est justement Roscosmos qui a officialisé ce partenariat.

Jusqu’à présent, nous n’avions que très peu de détails sur cette collaboration. Des rumeurs circulaient depuis quelques mois… Nous savions notamment que les deux pays travailleraient ensemble pour créer des installations de recherche « sur la surface ou en orbite autour de la Lune ». Aujourd’hui, nous savons que l’objectif de cette nouvelle collaboration entre les russes et les chinois est d’établir des installations qui permettront aux humains de rester plusieurs années sur la Lune. Plusieurs bases lunaires pourraient donc voir le jour dans les prochaines années.

La NASA, seule contre tous ?

La Chine a notamment fait part de son ambition de construire sa base lunaire au pôle Sud de la Lune. L’agence spatiale chinoise prévoit d’abord d’envoyer des robots, puis des humains avant 2030. Le pays a prévu d’établir une présence humaine durable en exploitant les vastes réserves de glace d’eau qui se situent au pôle Sud de la Lune, entre 2036 et 2045. La Russie n’est pas le seul pays à avoir exprimé sa volonté de travailler avec la Chine. L’ESA (l’Agence spatiale européenne) avait également fait part de sa volonté pour établir un partenariat avec la Chine dans le cadre de futures missions sur la Lune.

Un accord dévoilé quelques jours après la confirmation par Joe Biden que les États-Unis continuent de travailler sur le projet Artemis. Cette mission américaine a pour objectif d’envoyer de nouveau des astronautes sur la Lune en 2024. Comme la Chine, la NASA souhaite établir une base lunaire au niveau du pôle Sud de la Lune. Récemment, dans le cadre du projet Artemis, huit pays ont signé un traité pour garantir la paix dans l’espace. La Russie et la Chine ne font pas partie des signataires… Pour Dmitry Rogozin, directeur de Roscosmos, le projet Artemis est bien trop « américano-centré ».