Elle devrait théoriquement prendre fin dès 2022, mais la suppression des frais d’itinérance instaurée au sein des pays membres de l’Union européenne en juin 2017 pourrait finalement durer 10 ans de plus. C’est en tout cas le désir de la Commission européenne, qui souhaite que le « roaming » reste sur la touche… mais avec une contrainte en plus pour les opérateurs. Comme le souligne le site spécialisé ZDNet, la commission aimerait en effet s’assurer que « les consommateurs pourront bénéficier de la même qualité et de la même vitesse de connexion à leur réseau mobile à l’étranger que chez eux, lorsque des réseaux équivalents sont disponibles ». Jusqu’à présent, et comme l’établit une enquête Eurobaromètre citée par ZDNet, 33% des européens jugent leur internet mobile plus lente lorsqu’ils sont à l’étranger. Une problématique à laquelle un prochain accord devrait pouvoir remédier.
Un système reconduit et amélioré ? La Commission européenne y travaille…
« La suppression des frais d’itinérance est un excellent exemple des moyens que l’UE met en œuvre pour que des millions de citoyens restent connectés et pour améliorer leur quotidien. Grâce aux nouvelles règles, l’itinérance sans frais supplémentaires sera maintenue et sera encore améliorée » a assuré Margrethe Vestager, commissaire européenne, connue pour ses sorties contre les GAFAM. Reste que la question des débits, pénalisante pour certains utilisateurs mérite d’être réglée. Pour ce faire, la Commission est prête à donner un coup de pouce aux opérateurs en leur proposant « de nouvelles réductions des prix de gros de l’itinérance ». Cette réduction du plafond des prix de gros s’opérerait en deux temps, avec une première ristourne valide à compter du 1 er janvier 2022 et une seconde mise en oeuvre trois ans plus tard, au 1er janvier 2025.
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Véritable « pierre angulaire du marché unique qui a fait ses preuves » selon Thierry Breton, commissaire européen et caillou dans la chaussure de Google, la suppression des frais d’itinérance au sein de l’UE devrait donc repartir sur de nouvelles et meilleures bases pour mieux servir les utilisateurs européens mais aussi accompagner certaines évolutions technologiques, comme l’apparition progressive de la 5G sur le vieux continent.
« Les nouvelles règles sur l’itinérance visent à répondre aux besoins en matière d’innovation et à tenir compte de l’évolution commerciale, en garantissant une utilisation des services innovants qui soit la plus large possible, et en réduisant au minimum le risque, pour les abonnés, de se voir privés de la possibilité d’utiliser certaines applications nécessitant les technologies de réseau les plus récentes, telles que la 5G, lorsqu’ils franchissent les frontières », précise ainsi la Commission dans la présentation de son nouveau règlement. Un projet concret et probant qui a déjà bénéficié à des millions d’utilisateurs depuis 2017.