L’Arcep (autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse) vient de donner son feu vert pour que SpaceX puisse déployer son offre de réseau Internet Starlink en France. Après les États-Unis et le Canada, d’ici quelques mois, de premières offres seront donc disponibles sur le territoire français.

Starlink débarque en France

Le jeudi 18 février, l’Arcep a pris la parole pour s’exprimer à propos du réseau Starlink de SpaceX. Selon le régulateur des télécoms : « SpaceX a désormais l’autorisation de mettre en place des fréquences radioélectriques pour son service Starlink. Cela signifie que Starlink peut proposer une offre Internet par satellite en France ». Les 800 satellites de Starlink déjà en orbite autour de la Terre permettent à SpaceX de tester ses premières offres.

Pour l’instant, Elon Musk tient parole : les latences enregistrées correspondent parfaitement à ce qu’avait annoncé le patron de SpaceX au début de l’expérimentation. Le réseau Internet de Starlink permet aux personnes vivant dans des zones rurales d’avoir une connexion Internet de qualité. En France, l’Arcep vient donc d’autoriser Starlink à exploiter des fréquences liées aux stations passerelles, ce sont des fréquences utilisées pour permettre aux satellites de se connecter au réseau terrestre.

L’Arcep pose une seule condition : la mise en place de stations terrestres permettant au réseau de Starlink de fonctionner. C’est la condition sine qua non pour que le réseau fonctionne. Starlink devra donc déployer des stations terrestres en France également. La société devra par ailleurs obtenir d’autres autorisations pour installer ses infrastructures et cette fois-ci, cela ne sera pas du ressort de l’Arcep. Pour le moment, Starlink a reçu l’autorisation d’installer trois bases terrestres à Gravelines, Villenave d’Ornon et Saint-Senier de Beuvron.

De premières stations terrestres pour très bientôt en France ?

Vraisemblablement, cela n’est pas du goût de tout le monde… Le village de Saint-Senier-de Beuvron, dans la Manche, est opposé au projet. Le maire du village, Benoît Hamard, a déclaré au Parisien que : « ces antennes relais ressemblent en réalité à neuf boules paraboliques de 2,30 m de diamètre posées sur des socles de 5 m² de béton. Nous sommes opposés à ce projet et comptons forcer SpaceX à demander un permis de construire ». Un combat qui rappelle celui contre la 5G, à Bordeaux notamment.

Pourtant, selon Starlink, tout cela n’est qu’un début. Elon Musk compte déployer 30 000 satellites autour de la Terre. Selon un porte-parole de SpaceX : « la demande pour une connexion Internet rapide et fiable ne cesse d’augmenter à travers le monde. Avec Starlink, nous voulons permettre de connecter les régions du monde les plus reculées. De manière responsable, nous souhaitons augmenter la densité de données mondiales pour répondre aux besoins des entreprises actuelles ».