Le 18 février, Twitter a fait une déclaration dans laquelle l’entreprise s’engage à ce qu’au moins un quart de ses cadres soient issus des minorités sous-représentées d’ici 2025. Un engagement baptisé « pacte 25X25 » auquel plusieurs entreprises ont décidé d’adhérer dans le but de devenir des entreprises multiculturelles et inclusives.

En 2025, 25% des cadres seront issus des minorités sous-représentées

Comme l’explique Dalana Brand, responsable de la diversité chez Twitter : « nous sommes très fiers de rejoindre le mouvement 25X25 qui nous permet de dévoiler au grand jour notre vision audacieuse d’une représentation multiculturelle de nos équipes. Nous nous engageons à accélérer le développement des programmes d’inclusion ». D’ici quatre années, 25% des cadres du réseau social seront soit issus des minorités, et 50% des effectifs totaux seront des femmes.

C’est une initiative qui vient du groupe Silicon Valley Leadership Group. L’objectif affiché est très clair : inciter les entreprises à accroître la diversité au sein de leurs équipes dans la région de San Francisco et plus globalement dans l’ensemble des États-Unis. Twitter n’est pas la seule entreprise à prendre cet engagement. McDonald’s a également annoncé que d’ici 2025, 35% de ses dirigeants seront issus des minorités sous-représentées. Le groupe de fast-food vise un taux de 45% de femmes parmi ses cadres.

Twitter a encore du pain sur la planche…

Si on regarde le cas de Twitter, aujourd’hui seulement 13% des cadres dirigeants sont issus des minorités, selon le dernier rapport de l’entreprise sur l’inclusion et la diversité. Si on regarde la part des femmes au niveau global on s’aperçoit que Twitter ne se débrouille pas si mal : 38,2% des cadres sont des femmes. Parmi les autres grands objectifs du réseau social : faire en sorte que 50% des équipes mondiales soient des femmes d’ici 2025. Ce même rapport de Twitter nous permet de découvrir que 41% des effectifs sont des personnes blanches, 28,5% sont des personnes asiatiques.

Ce qui est paradoxal dans cette histoire, c’est que Twitter est accusé depuis plusieurs années par Amnesty International de ne pas protéger les femmes des abus en ligne. Menaces de mort ou de viol, propos sexistes, racistes, transphobes ou homophobes… Cette enquête de 77 pages publiée en 2018 pointait du doigt les faiblesses du réseau social à prévenir les contenus hostiles envers les femmes. Une autre étude montrait également que sur Twitter les femmes noires ont 84% plus de chances d’être mentionnées dans un tweet agressif que les femmes blanches