Dans un article publié le 28 janvier 2021, CNBC revient sur les ambitions de la néobanque allemande pour cette nouvelle année. N26 perd de moins en moins d’argent, gagne de nouveaux utilisateurs et ambitionne même de racheter un concurrent dans le monde de la fintech pour asseoir sa légitimité.

N26 est en pleine forme

Alors que l’année 2020 aura été plutôt complexe pour une majorité de néobanques, N26 va plutôt bien. La banque en ligne allemande a déclaré qu’au cours de l’année qui vient de s’écouler, ses pertes nettes en Europe se sont élevées à 110 millions d’euros, contre 165 millions d’euros en 2019. Sans dévoiler plus de chiffres, N26 affirme que ses recettes brutes ont doublé entre 2019 et 2020. Les deux co-fondateurs de cette banque en ligne, Maximilian Tayenthal et Valentin Stalf, peuvent se targuer d’avoir déjà séduit 7 millions d’utilisateurs partout à travers le monde.

N26 compte quelques rivaux de taille : Revolut en Europe ou Chime aux États-Unis. Contrairement à N26, Revolut a clairement été impactée par la crise de la Covid-19. En août 2020, la néobanque britannique tentait même de convaincre ses clients de passer aux offres premium pour sortir la tête de l’eau. Il faut dire que N26 a levé énormément d’argent. En tout, la néobanque allemande a levé 660 millions d’euros et prévoit aujourd’hui de déployer son trésor de guerre pour acheter un concurrent dans le monde de la fintech.

La néobanque allemande pourrait racheter un concurrent

Maximilian Tayenthal s’est exprimé sur ce sujet. Il affirme que : « nous avons commencé à chercher, et nous continuons à chercher de manière opportuniste des cibles intéressantes. Il pourrait s’agir d’acteurs qui sont forts dans certains domaines que nous ne maîtrisons pas; comme d’autres fintechs : des acteurs concurrents dans notre espace qui ont une bonne base de clients. Tout est envisageable. Il n’y a pas de plans très concrets en place mais nous examinons plusieurs possibilités ».

La crise de la Covid-19 est en quelque sorte une opportunité pour les acteurs les plus forts. Les acteurs de la fintech qui subissent des difficultés pourraient se laisser séduire par une offre de rachat. En 2021, N26 prévoit de redéfinir un nouveau modèle de marché, en proposant notamment plus de crédits à ses clients. Le co-fondateur de N26 précise que : « avec l’expansion et le renforcement de nos équipes, nous voulons aussi aller plus loin vers la voie de la rentabilité ». 200 employés supplémentaires seront embauchés cette année.

La néobanque prévoit également de se lancer sur de nouveaux marchés. Maximilian Tayenthal explique que : « l’environnement au Brésil est en fait très favorable. La réalité est que tout le monde a déjà un compte bancaire sur les marchés où nous sommes présents ; au Brésil, ce n’est évidemment pas le cas ». En effet, au Brésil, un tiers des adultes n’ont pas accès à un compte bancaire « traditionnel », selon les données de la Banque mondiale. Le marché connaît une adoption forte des services bancaires numériques au cours des dernières années.