Les enquêtes continuent suite à la prise du Capitole. Le FBI a révélé qu’une milice d’extrême droite particulièrement violente et connue sous le nom de « Oath Keepers » (ce qui pourrait se traduire par « les gardiens du serment »), s’est servie de Facebook Messenger pour coordonner son attaque du 6 janvier 2021, rapporte Gizmodo.

Une chasse à l’homme dont les directives étaient envoyées sur Facebook Messenger

D’après le FBI, Thomas Edward Caldwell, ancien officier de marine appartenant aux Oath Keepers, a utilisé Facebook Messenger pour mener son groupe à traquer des législateurs lors de la prise du Capitole. Au cours de leurs conversations, les membres de cette milice d’extrême droite se vantaient notamment d’avoir « pris d’assaut le château », tout en s’informant en temps réel des lieux précis où se trouvaient les parlementaires alors que ces derniers tentaient de fuir les assaillants.

« Tous les membres sont dans les tunnels sous le sceau de la capitale. Allumez le gaz » ou encore « Tom tous les législateurs sont dans les tunnels trois étages plus bas », pouvait-on lire sur certains messages. Un autre message guidait Thomas Edward Caldwell encore plus précisément dans son périple : « Passez par les portes de la chambre de derrière qui font face à N, puis descendez les marches du couloir à gauche ».

Il semble évident que l’objectif était de s’en prendre physiquement aux parlementaires, ou tout du moins de les prendre en otage. En effet, au moins un autre émeutier a été repéré en train de rouler jusqu’au Capitole avec des attaches ce jour-là. « Tom, prends cette sal*pe« , était-il écrit sur un des messages.

Arrêté en début de semaine dernière, Thomas Edward Caldwell doit désormais faire face à une série d’accusations fédérales. Conspiration contre les États-Unis, conspiration pour entraver ou blesser un officier, destruction de biens gouvernements, obstruction à une procédure officielle… Les charges sont lourdes et les preuves sont accablantes. Il retrouvera à ses côtés deux autres membres des Oath Keepers, Donovan Ray Crowl et Jessica Marie Watkins, qui font tous deux face à des accusations similaires.

Quels efforts ont mené les réseaux sociaux depuis la prise du Capitole ?

À l’heure où nous écrivons ces lignes, Facebook Messenger n’a pas encore souhaité commenter l’information. Il est toutefois important de rappeler que le service de messagerie n’a pas été le seul à avoir été utilisé par les assaillants lors de la prise du Capitole. Telegram et Zello auraient, eux aussi, été privilégiés par les manifestement pour coordonner leurs efforts ce jour-là, ainsi que durant les semaines ayant précédé l’attaque.

Afin qu’une telle situation ne puisse plus se reproduire, les réseaux sociaux sont sur le pied de guerre. Depuis le 6 janvier 2021, des mesures sont prises chaque jour pour éradiquer la désinformation liée aux élections présidentielles américaines, tout comme les discours incitant à la haine et à la violence. Pour Snapchat, Facebook, Instagram, YouTube et Twitter, le premier acte allant dans ce sens a été de bannir (définitivement ou temporairement) les comptes de Donald Trump.

Des mesures qui ont porté leurs fruits puisque l’expulsion de Donald Trump aurait entraîné la chute de 73% de la désinformation liée aux élections. De son côté, Reddit a banni le subreddit r/donaldtrump qui s’est montré particulièrement actif dans le mouvement « Stop the Steal ». Enfin, TikTok a pris la décision de supprimer toutes les vidéos liées à la prise du Capitole.