Pour s’assurer que les vaccins contre la Covid-19 restent à bonne température, le National Health Service travaille avec la société britannique Everyware et l’organisation américaine Hedera Hashgraph. Comme l’explique CNBC, ces différents acteurs ont développé une blockchain qui permet aux hôpitaux britanniques de suivre la température des vaccins.

La blockchain séduit de plus en plus

Everyware a développé des capteurs pour surveiller les équipements en temps réel, tandis que Hedera est un consortium qui regroupe plusieurs entreprises qui travaillent sur la blockchain. On entend beaucoup parler de cette fameuse blockchain, notamment avec le développement et la croissance du bitcoin ou d’autres cryptomonnaies. Cette technologie peut s’adapter à d’autres industries et permettre des applications en dehors du domaine de la finance. IBM veut par exemple améliorer la traçabilité du café grâce à la blockchain.

Tom Screen, CTO chez Everyware, a répondu aux questions de CNBC. Il précise que : « nos capteurs permettent de surveiller la température des réfrigérateurs stockant les vaccins. Ils transmettent ensuite les données sur une plateforme cloud où elles sont cryptées, puis transmises au réseau de blockchain développé par Hedera Hashgraph ». L’objectif derrière cela est de détecter la moindre irrégularité dans les températures des vaccins, avant de les administrer aux patients.

Un moyen de surveiller la température des vaccins

Rappelons que le vaccin de Pfizer pose de gros problèmes logistiques aux soignants du monde. En effet, il doit être stocké à des températures inférieures à zéro, proche des -80 degrés°C. Ils ne peuvent rester que cinq jours entre 2 et 8°C. Les vaccins développés par Moderna et Oxford-AstraZeneca posent également quelques soucis de logistiques mais sont tout de même moins contraignants. Ils peuvent être conservés plus longtemps à des températures qui sont proches de celles d’un réfrigérateur classique.

La blockchain explose depuis 2017, date à laquelle les cryptomonnaies ont changé de dimension. Depuis, de nombreuses entreprises et plusieurs gouvernement s’intéressent à cette technologie. Un moyen idéal de remplacer d’anciens procédés de conservation des données. En Corée du Sud, la Blockchain permet notamment de protéger le permis de conduire numérique des habitants. De son côté, l’Europe cherche aussi à démocratiser la blockchain avec la signature d’une nouvelle charte en avril 2019.

Dans le cas du National Health Service, la blockchain est particulièrement utile pour vérifier la validité des données le plus près possible de la source. Selon le CTO d’Everyware, cela à un effet positif sur la précision des analyses en aval, où la moindre erreur dans les données sources serait amplifiée dans les ensembles de données de sortie. Des données d’une importance capitale, surtout quand on parle des vaccins contre la Covid-19.