Après de très longs mois de conflit, un accord vient enfin d’être trouvé entre Google et les éditeurs de presse concernant le droit voisin, créé par une directive européenne en 2018. C’est à travers un communiqué de presse que la firme de Mountain View et l’Alliance de la Presse d’Information Générale (APIG), qui compte 305 médias français, ont annoncé la nouvelle.

La signature de cet accord « dans le cadre fixé par l’Autorité de la concurrence » ouvre (enfin) la voie à une rémunération des éditeurs français. Ainsi, le géant du web va établir la rémunération des médias de manière individuelle, et cette dernière sera « basée sur des critères tels que, par exemple, la contribution à l’information politique et générale, le volume quotidien de publications ou encore l’audience Internet mensuelle ». L’accord fixe donc le cadre dans lequel chaque organe de presse pourra négocier avec Google. En plus de couvrir les droits voisins, les contrats individuels permettront également aux médias d’accéder à Google News Showcase, une nouvelle fonctionnalité sur Google Actualités qui leur donnera la possibilité de mettre en avant du contenu poussé et enrichi, à travers des articles à puces par exemple.

Pour rappel, le droit voisin permet aux éditeurs d’être rémunérés lorsque leur contenu est disponible via les plateformes numériques comme Google ou Facebook. Lors de l’entrée en vigueur de ce dernier toutefois, Google l’a contourné en référençant moins bien les articles des médias qui exigeaient une rémunération de sa part. Les éditeurs ont néanmoins été contraints d’abdiquer tant la part de marché du moteur de recherche est colossale, mais l’AGIP n’a pas renoncé pour autant et a porté plainte contre la firme auprès de l’Autorité de la concurrence en octobre 2019. Finalement, une éclaircie a été entrevue en octobre 2020, lorsque Google a déclaré être proche d’un accord avec la presse française. Un mois plus tard, plusieurs médias français trouvaient un accord avec l’entreprise de la Silicon Valley.

Les éditeurs de presse de l’Hexagone ne sont pas les seuls à avoir eu des conflits avec Google. En Australie, la firme de Mountain View n’a d’ailleurs pas hésité à s’adresser à la population dans le but de combattre un projet de loi visant à protéger les médias.