Donald Trump semble bien décidé à mettre des bâtons dans les roues des entreprises chinoises, et plus particulièrement de Huawei, jusqu’à la fin de son mandat, qui s’achève dans deux jours. Son administration a ainsi décidé de frapper un grand coup en révoquant de nombreuses licences de vente à la société chinoise.

Malgré les nombreuses sanctions à l’encontre du géant chinois des télécommunications, certaines entreprises avaient encore le droit de le fournir en matériel, à l’image d’Intel, sur qui Huawei se repose pour le développement de ses . Ce n’est désormais plus le cas. En plus de mettre un terme à la licence de plusieurs firmes, le Département du Commerce a également pris la décision de refuser « un nombre important de demandes de licences d’exportation vers Huawei ». Selon des sources citées par l’agence de presse, huit licences ont été retirées à quatre entreprises. En plus d’Intel, la société japonaise Kioxia Corps est elle aussi visée par l’une de ces révocations.

Cette décision est sans doute la dernière en rapport avec la guerre commerciale opposant la Chine et les États-Unis prise par le président sortant. Pour rappel, Huawei a grandement pâti de ce conflit, notamment en perdant des contrats majeurs avec Google pour l’exploitation du système d’exploitation Android. La firme a été contrainte de vendre sa division Honor, pourtant très prolifique, en conséquence des nombreuses mesures américaines auxquelles elle a dû faire face. Le déploiement de ses équipements 5G dans le monde souffre également beaucoup de ces sanctions.

Bien que la plus affectée, Huawei n’est pas la seule entreprise chinoise victime des décisions de la Maison Blanche, qui a accéléré sa campagne pour freiner le développement des géants technologiques de l’Empire du Milieu. Récemment, les autorités américaines plaçaient sur liste noire Xiaomi, autre constructeur de smartphones très populaire dans le monde, ainsi que neuf autres entreprises chinoises.

Cette fameuse liste, qui complique grandement les activités commerciales des firmes qui y figurent, compte des dizaines d’entreprises, et pas des moindres. Comme le note Bloomberg, « elle regroupe notamment les trois plus grandes sociétés de télécommunications de Chine, son premier fabricant de puces, ses principaux réseaux sociaux, ses deux premiers fabricants de smartphones, son principal explorateur d’énergie en eaux profondes, son premier entrepreneur en aérospatiale militaire, son premier fabricant de drones et son principal fabricant de plans commerciaux ».