Alors que le New York Times vient de faire de nouvelles révélations à propos du Jedi Blue, le contrat passé entre Google et Facebook, la firme de Mountain View a décidé de prendre la parole dans un billet de blog pour donner sa version des faits et contester les accusations à son encontre.

Ce contrat très controversé fait en effet l’objet d’une plainte déposée par le procureur général du Texas et plusieurs autres États. Il a été détaillé par le Wall Street Journal en décembre dernier, on y apprenait notamment qu’il concernait les enchères publicitaires proposées par Google. Quand elle a su que Facebook comptait se lancer dans le même format d’offres pour les annonceurs, la firme de Mountain View a contacté le réseau social pour passer un accord avec ce dernier.

Ce contrat a entraîné Facebook à abandonner son projet, tout en lui donnant des avantages aux enchères publicitaires. Par exemple, la firme de Mark Zuckerberg disposait de plus de temps pour faire des offres sur ces enchères, et obtenait des informations confidentielles sur les audiences de la part de Google. Les deux géants de la tech ont en outre promis de s’entraider si le Jedi Blue était, un jour, visé par une enquête.

Acculée, Google a décidé de répondre à ces allégations par la voix d’Adam Cohen, son directeur de la politique économique. Ce dernier a répondu directement à la plainte, en démentant point par point les accusations portées par le procureur général Ken Paxton :

« Nous sommes impatients de montrer au tribunal pourquoi les allégations de Paxton sont fausses. Mais étant donné que certaines des allégations trompeuses ont circulé – en particulier, la description inexacte de notre accord « d’appel d’offres ouvert » avec Facebook, nous avons voulu mettre les choses au clair ».

Google affirme ainsi que ces fameuses enchères publicitaires profitent principalement aux petites entreprises. Surtout, la firme nie clairement un traitement de faveur pour Facebook : « L’implication du Facebook Audience Network (FAN) n’est pas un secret. En fait, elle a fait l’objet d’une large publicité et le FAN est l’un des 25 partenaires qui participent à l’appel d’offres ouvert. Notre accord avec le FAN leur permet simplement (ainsi qu’aux annonceurs qu’ils représentent) de participer à l’appel d’offres ouvert. Bien sûr, nous voulons que le FAN y participe parce que l’objectif de l’appel d’offres ouvert est de travailler avec une série de réseaux et d’échanges publicitaires pour augmenter la demande d’espace publicitaire des éditeurs, ce qui aide ces derniers à gagner plus de revenus ».

Google assure en outre que les commissions qu’elle prélève pour ses activités publicitaires comptent parmi les plus basses de l’industrie. Adam Cohen a également répondu aux accusations affirmant que Google force ses clients à utiliser ses outils :

« Cette affirmation n’est pas exacte non plus. Les éditeurs et les annonceurs utilisent souvent plusieurs technologies simultanément. En fait, les enquêtes montrent qu’en moyenne, un grand éditeur utilise six plateformes différentes pour vendre des annonces sur son site, et prévoit d’en utiliser encore plus cette année. Et les 100 premiers annonceurs utilisent en moyenne quatre plateformes ou plus pour acheter des annonces.C’est pourquoi nous construisons nos technologies de manière à ce qu’elles soient interopérables avec plus de 700 plateformes concurrentes pour les annonceurs et 80 plateformes concurrentes pour les éditeurs. »

Pour rappel, Google est actuellement visée par trois plaintes antitrust différentes outre-Atlantique, et une quatrième ciblant le Google Play Store devrait être déposée dans les prochaines semaines.