Quelques jours encore avant le départ officiel pour Donald Trump et autant dire qu’il ne lâche en rien la pression sur la Chine et qu’il ne facilite pas non plus l’arrivée de Joe Biden. Reuters rapporte que l’administration Trump vient d’ajouter neuf nouvelles entités sur liste noire. Nous retrouvons parmi elles le célèbre fabricant de smartphones Xiaomi et la Commercial Aircraft Corporation of China (COMAC). Des entreprises dangereuses, en lien avec l’armée chinoise, selon le gouvernement américain.

Une liste noire qui ne cesse de grossir ces dernières semaines

En décembre 2020, Trump ajoutait déjà une dizaine d’entreprises sur liste noire pour les mêmes raisons dont SMIC (Semiconductor Manufacturing International Corporation), le plus grand fabricant de puces en Chine et DJI, un mastodonte dans le milieu des drones. À l’époque, le secrétaire d’État Wilbur Ross affirme affirmait que les États-Unis avaient des preuves d’une activité entre SMIC et des entreprises industrielles militaires chinoises.

Jeudi 14 janvier, le gouvernement du 45e président américain a décidé d’aller encore plus loin et d’ajouter de nouvelles entités sur cette fameuse liste noire des entreprises qui auraient un lien avec l’armée chinoise. Toutes les entreprises concernées ne pourront plus « accueillir » d’investisseurs américains.

Si certains américains soutiennent ces entités, ils devront se défaire de leurs participations d’ici le 11 novembre 2021. Xiaomi est une des plus grandes entreprises chinoises à figurer sur cette liste noire. Son action a plongé de 11% à l’ouverture de la Bourse de Hong Kong, vendredi matin.

Un handicap de taille pour les entreprises chinoises concernées

Ni le gouvernement chinois, ni l’ambassade de Chine aux États-Unis n’ont souhaité répondre. Cet élargissement de la liste noire est sans aucun doute une tentative du président Donald Trump de prouver une toute dernière fois sa fermeté envers la Chine dans les jours qui précédent son départ.

Pékin appelait les États-Unis à faire marche arrière en décembre 2020. Le conseiller d’État chinois et ministre des Affaires Étrangères, Wang Yi, demande solennellement à Washington de mettre fin à cette « suppression arbitraire des entreprises chinoises ».

En tout, 86 entreprises font partie de cette nouvelle liste noire, dont 69 sociétés chinoises. Parmi ces dernières, nous retrouvons la China National Offshore Oil Corp. (CNOOC), la China Construction Technology ou encore la China International Engineering Consulting Corp. Cette liste noire a des conséquences dramatiques pour les entreprises concernées car elles ne peuvent plus vendre leurs produits à des entreprises américaines.

Il est intéressant de se rappeler que cette liste noire a été mandatée par une loi de 1999 exigeant que le ministère de la Défense établisse un catalogue des entreprises détenues ou contrôlées par l’armée chinoise. Étonnement, le Pentagone n’a commencé à s’y conformer que cette année. C’est en novembre 2020 que Trump a voulu donner un peu plus de mordant à cette loi en signant un décret qui interdit les investissements américains dans les entreprises inscrites sur cette liste noire.