Alors que le président Trump est toujours banni de Twitter, le réseau social a décidé de frapper encore plus fort en supprimant 70 000 comptes liés à la mouvance QAnon. Les comptes ont été suspendus de manière permanente selon le réseau social qui souhaite prendre les devants avant une potentielle deuxième attaque du Capitole.

La mouvance QAnon dans le viseur de Twitter

Les membres de la mouvance QAnon semblent bien décidés à ne pas en rester là. Voilà ce qui inquiète Twitter depuis quelques jours. Le réseau social perçoit à travers de nombreux tweets que l’organisation d’une deuxième attaque est probable. La date du 17 janvier a même été programmée. Pour cette raison, Twitter préfère jouer la carte de la sécurité en réalisant une véritable purge sur sa plateforme. Résultat : 70 000 comptes liés à cette mouvance pro-Trump ont été supprimés.

Twitter veut empêcher les conspirationnistes d’utiliser sa plateforme pour organiser de nouvelles émeutes à Washington. C’est toute la question du rôle des réseaux sociaux dans la prise du Capitole de la semaine dernière qui est au centre du débat. Comme leur président favori, ces derniers sont extrêmement actifs sur les réseaux sociaux, et en particulier sur Twitter et Facebook. Convaincus qu’une fraude a bel et bien eu lieu, leur colère n’a fait que grandir à mesure des déclarations de Donald Trump, jusqu’à arriver au point de rupture, ce fameux 6 janvier 2021.

Objectif : éviter une deuxième attaque

Le discours de Trump a poussé plusieurs milliers de partisans à marcher vers le Capitole, avant que la situation ne dégénère rapidement. Twitter affirme avoir identité plusieurs comptes comme étant directement liés à la mouvance QAnon. Le réseau social explique que : « ces comptes partageaient des contenus dangereux, associés à QAnon, à grande échelle. Ils étaient essentiellement consacrés à la propagation de ces théories du complot sur notre plateforme ». La plupart des réseaux sociaux ont également pris des mesures pour bloquer les comptes du président Trump.

Twitter affirme dans sa déclaration que : « des plans pour de futures manifestations armées prolifèrent sur Twitter, y compris pour une deuxième attaque du Capitole le 17 janvier 2021. Nous ne pouvons pas prendre le risque de voir une deuxième attaque se dérouler dans les prochains jours ». Au centre de ce débat, il y a la question de la liberté d’expression. Twitter peut aujourd’hui décider en un classement de doigt de supprimer 70 000 utilisateurs. C’est tout l’enjeu de la révision de la fameuse section 230 : un pilier de la liberté d’expression au bord du précipice.