La fin de l’année 2020 a été particulièrement musclée pour les Big Tech chinoises. Les autorités ont en effet décidé de les réguler davantage et il semblerait qu’en 2021, la tendance soit similaire. Comme le rapporte le South China Morning Post, le gouvernement prévoit en effet de renforcer ses réglementations à l’encontre des géants technologiques.

Zhang Gong, dirigeant de la State Administration for Market Regulation (SAMR), a en effet donné le ton pour 2021 : « Personne ne peut être en dehors des réglementations anti-monopole ou de concurrence déloyale, qu’il s’agisse d’entreprises en ligne ou hors ligne ». Il a par ailleurs déclaré que la priorité de son agence cette année est de mettre en œuvre les décisions des dirigeants chinois à propos du « renforcement des règles anti-monopole et la prévention de l’expansion désordonnée du capital ».

Une réunion organisée récemment par l’unité du Parti communiste en charge du système judiciaire et policier du pays a été dans le sens des déclarations de Zhang : le respect « de l’application de la loi anti-monopole et de la concurrence déloyale et des travaux judiciaires » est primordial en 2021.

Ainsi, le système judiciaire chinois va étudier comment définir de manière plus poussée si les entreprises exercent un monopole, mais également la manière dont il faut statuer sur la collecte et l’utilisation des données pour mieux protéger les droits des consommateurs dans le domaine numérique. Dans ce sens, les autorités vont améliorer la législation sur la concurrence et modifier la loi anti-monopole de 2008. Elle régule entre autres les abus de position dominante ou encore la non-déclaration de fusions entre entreprises pouvant mener à une situation de monopole.

Au mois de novembre dernier déjà, les autorités ont suspendu l’introduction en bourse d’Ant Group puis annoncé de nouvelles réglementations à l’encontre des géants de la tech, et plus particulièrement des acteurs de la fintech. La Chine est en effet le plus grand marché mondial dans ce domaine avec notamment le mastodonte Alipay, filiale d’Ant Group, qui a par ailleurs été sommé de restructurer ses activités.

La SAMR a également décidé d’entamer une enquête antitrust à l’encontre d’Alibaba Holding Group, le géant de l’eCommerce, pour abus de position dominante. Il lui est reproché un comportement monopolistique en forçant les commerçants à ne pouvoir choisir qu’une seule plateforme en ligne pour la distribution de leurs produits.

Une chose est sûre : 2021 ne se montrera probablement pas plus clémente pour les entreprises fondées par Jack Ma…