Alors que la fin du mandat de Donald Trump se termine d’une manière plutôt insolite (avec notamment la suspension des comptes du président américain sur Facebook, Twitch et Twitter), ses anciens collaborateurs tournent la page pour s’envoler vers d’autres missions.

Mardi 5 janvier, IBM a annoncé la nomination d’un ancien conseiller du 45e président des États-Unis, Gary D. Cohn, au poste de vice-président. Ce dernier devient également membre du comité de direction.

Selon un communiqué de la société multinationale spécialisée en informatique, la nouvelle recrue devrait travailler en étroite collaboration avec le président-directeur général, Arving Krishna. Ses missions s’étendront sur un large éventail dans le cadre « d’initiatives commerciales et d’engagements externes, dans les domaines du développement commercial, les services aux clients, la défense des intérêts publics et la gestion des relations clients ». Le document ne précise pas le rôle exact de Gary D. Cohn dans ce large panel d’activités.

L’arrivée de l’ancien président de la banque d’investissement Goldman Sachs intervient alors qu’IBM souhaite se concentrer sur l’accélération de sa stratégie hybride qui combine le cloud computing et l’intelligence artificielle. Cette nouvelle ligne directrice est également prise par plusieurs concurrents dont Huawei qui choisit de se réinventer suite aux sanctions américaines et Microsoft depuis 2017 après la suppression de 3 000 emplois. La connaissance technologique de Gary D. Cohn couplée à son expertise en matière d’élaboration de politiques seraient, selon le PDG d’IBM, un atout important pour avancer sur cette voie.

Qui est Gary D. Cohn ?

A 60 ans, Gary D. Cohn est un banquier d’affaires et un homme politique américain. Il a construit sa carrière pendant 26 ans auprès de la banque d’investissement Goldman Sachs en endossant successivement plusieurs postes de direction jusqu’à en prendre la présidence. Il a rejoint l’équipe du président Trump entre janvier 2017 et avril 2018 pour diriger le programme politique économique du gouvernement. Il a d’ailleurs mené à bien un important projet de réforme fiscal pour relancer l’activité du pays grâce à une baisse massive des impôts des entreprises américaines et des particuliers. Il quitte cependant ses fonctions à la Maison Blanche en raison d’un désaccord avec la « guerre commerciale » lancée par Donald Trump, notamment sur la question des tarifs douaniers en matière d’acier et d’aluminium.

Depuis, Gary D. Cohn a loué ses services de conseiller auprès de plusieurs entreprises dont une firme de cybersécurité et une start-up spécialisée dans la blockchain. Désormais vice-président d’IBM, il continuera en parallèle de ses nouvelles fonctions d’assurer la co-présidence de sa société d’acquisition, Cohn Robbins Holding Corp.