Il y a seulement quelques jours, la Bourse de New-York (NYSE) annonçait son intention de bannir 35 entreprises chinoises de son marché dès cette année. Dans un revirement de situation inattendu, on apprend aujourd’hui que les trois principaux opérateurs de télécommunications chinois ne seront finalement plus concernés par cette décision, et ce, en dépit du décret signé par Donald Trump au mois de novembre 2020.

35 entreprises chinoises initialement visées

Le 31 décembre 2020, la Bourse de New-York annonçait que 35 entreprises chinoises allaient être bannies de son marché dès cette année, suite à un décret signé par Donald Trump. De fait, l’administration de l’actuel président des États-Unis les suspecte de travailler de paire avec l’armée et les services de renseignements chinois, menaçant ainsi la sécurité nationale du pays.

Au sein de la liste noire initialement établie, de nombreux secteurs sont représentés : surveillance, aérospatiale, construction navale, technologie, microprocesseurs… Parmi elle également, les trois principaux opérateurs de télécommunications chinois. Seulement voilà… Ce mardi 5 janvier 2021, et dans une annonce surprise, la NYSE a déclaré faire machine arrière. Finalement, China Mobile, China Telecom, et China Unicom Hong Kong, ne seront pas bannis de son marché.

China Mobile, China Telecom, et China Unicom Hong Kong pourront continuer de prospérer à la Bourse de New-York

Dans son communiqué, le NYSE a expliqué que ce revirement inattendu s’est fait à la suite « de nouvelles consultations avec les autorités de régulation concernées ». Si les détails de ces entretiens n’ont pas été communiqués, la Bourse de New-York conclut en affirmant ne plus avoir « l’intention de poursuivre l’action de retrait » de China Mobile, de China Telecom, et de China Unicom Hong Kong, au sein de son marché.

Une bonne nouvelle pour les trois principaux opérateurs de télécommunications de Chine qui pourront ainsi poursuivre leurs affaires, même si les volumes de transactions de ces entreprises à la Bourse de New-York ne représentent en réalité qu’un faible pourcentage de leurs actions négociables. À tel point que certains experts estimaient d’ailleurs que la radiation initialement prononcée, n’était en réalité que purement symbolique.

Pire encore, pour l’autorité boursière chinoise, « la récente décision de certaines forces politiques américaines de supprimer continuellement et sans fondement les sociétés étrangères cotées sur les marchés américains, même au prix de l’affaiblissement de leur propre position sur les marchés financiers mondiaux, a démontré que les règles et les institutions américaines peuvent devenir arbitraires, imprudentes et imprévisibles ». Une situation que la Chine espère voir changer, notamment avec l’arrivée imminente de Joe Biden au pouvoir.