Il est connu pour avoir défendu la politique publicitaire de Facebook depuis 2016. En 2019, il a notamment décidé de ne pas supprimer les publicités politiques sur la plateforme à l’approche des élections présidentielles américaines. Rob Leathern, directeur de l’intégrité publicitaire chez Facebook, vient de quitter son poste.

Il était un fervent défenseur des publicités politiques

Le 30 décembre 2020 fût le dernier jour de Rob Leathern au sein du groupe Facebook. L’homme d’une quarantaine d’années a annoncé son départ en interne début décembre et a rendu sa décision publique sur Twitter il y a quelques jours. Comme le rappelle Reuters, Rob Leathern avait rejoint l’entreprise quelques semaines après l’arrivée de Donald Trump au pouvoir.

Il décide finalement de s’en aller en même temps que le président américain battu aux dernières élections. Il aura apporté sa touche à Facebook et certains se souviendront de lui comme l’homme ayant mis en place des politiques publicitaires très controversées, notamment à propos de la désinformation sur le Covid-19 ou des publicités politiques. Il était surtout le porte-parole de Facebook sur ces sujets brûlants.

Rob Leathern a déclaré qu’il « quittait Facebook pour travailler sur la vie privée des consommateurs au-delà du monde de la publicité et des réseaux sociaux ». Ses quatre années chez Facebook auront été mouvementées. L’ancien directeur de Facebook était le visage public des politiques publicitaires de Facebook. Il a été critiqué pour ne pas avoir fait assez sur le réseau social pour lutter contre la désinformation et les fausses nouvelles à propos de deux grands sujets : les élections présidentielles américaines et le Covid-19. 2020 aura certainement été l’année la plus épuisante pour Leathern.

Rob Leathern a pris plusieurs décisions controversées

En 2018, il a été accusé de donner la possibilité aux politiciens de « mentir » délibérément à propos de leurs adversaires dans des publicités. Rob Leathern a ensuite prétendu qu’il avait pris une telle décision pour tenter de préserver le « discours politique ». Si on s’arrête sur des exemples plus récents de la politique menée par ce directeur, on pense forcément à une décision surprenante : l’arrêt des publicités politiques une fois que les bureaux de vote furent fermés au moment des élections américaines… Une aberration.

Ce n’est pas tout : Leathern a déclaré en novembre 2019 que le réseau social n’avait pas « la capacité technique à court terme d’autoriser les publicités politiques par État ou par annonceur ». Une autre aberration qu’il a lui-même reconnu quelques semaines plus tard lorsqu’il a autorisé la fin de l’interdiction des publicités politiques dans l’État de Géorgie à l’approche d’un second très controversé qui aura lieu le 5 janvier et qui permettra de savoir quel parti contrôlera le Sénat.

Sur Twitter, il a estimé que son travail chez Facebook avait été « difficile et exigeant ». Les élections américaines ont effectivement dû être très éprouvantes. Leathern affirme que : « les équipes que j’ai dirigées ont fait du très bon travail, notamment en ce qui concerne l’élection américaine où un travail monstre a été nécessaire pendant de longs mois ». L’homme n’a pas réellement expliqué pour quelles raisons il avait quitté Facebook.