Emmanuel Macron et ses ministres veulent favoriser le développement de la conduite autonome dans les prochaines années. C’est dans cet objectif que le ministère de la Transition écologique a dévoilé le mercredi 16 décembre une feuille de route sur 2020-2022 dans laquelle nous pouvons retrouver une trentaine d’actions qui doivent favoriser cet écosystème.

Faire de la France un terrain privilégié pour la conduite autonome

En 2018, le gouvernement français disait déjà vouloir accélérer le développement de la conduite autonome et affirmait à l’époque que des véhicules autonomes seraient sur les routes françaises en 2020. Nous pouvons. constater aujourd’hui que ce n’est pas le cas. En cette fin d’année, le gouvernement décide de se remettre sur le sujet en affirmant vouloir faire de l’hexagone « l’un des terrains privilégié pour le déploiement des services de mobilité routière automatisée entre 2022 et 2025« .

Le ministère de la Transition écologique précise que : « cette stratégie vise à faire de la France le lieu privilégié en Europe de déploiement de services de mobilité routière automatisés, au travers d’actions qui portent notamment sur la règlementation en matière de sécurité, le soutien à l’innovation, l’accompagnement des territoires dans le déploiement des services ».

Rien ne se fera sans cadre réglementaire

Ce déploiement devra se faire dans un cadre réglementaire précis. La loi d’orientation des mobilités (LOM) sera le cadre réglementaire qui permettra aux constructeurs de définir des critères précis pour leurs véhicules autonomes. Nous savons pertinemment qu’aujourd’hui nous avons les technologies pour faire rouler les véhicules autonomes. Le point noir reste justement ce cadre réglementaire qui n’est pas toujours défini et qui n’est surtout pas commun aux différents pays. Un casse-tête pour les constructeurs qui travaillent sur la conduite autonome.

Cette loi d’orientation des mobilités (LOM) a été adoptée à la fin de l’année 2019. Ce cadre réglementaire doit permettre aux véhicules autonomes de circuler sur les routes françaises dès 2021, sans opérateur à bord. La LOM précise que des passagers pourront également être accueillis au cours de cette même année. Pour le moment, la loi très attendue concernant le fret et la logistique n’a pas encore été rédigée. Il faudra attendre 2022.

Les véhicules autonomes seront nécessaires pour développer la mobilité partagée

La stratégie du gouvernement pour accélérer le développement de la conduite autonome passe donc essentiellement par le cadre législatif. Dans les projets à venir, nus retenons notamment l’établissement d’un référentiel de démonstration et de sécurité pour les différents usages des véhicules autonomes. Un point nécessaire qui permettra d’autoriser la circulation des véhicules autonomes ou non. Un focus sur la cybersécurité est également au programme de cette feuille de route.

À ce jour, 120 expérimentations autour de la conduite autonome ont déjà eu lieu. Selon le ministère de la Transition écologique, les conclusions qui ressortent de ces tests sont unanimes : « la voiture autonome sera  utile dans le cadre d’un service de mobilité partagé ». Ce n’est pas une surprise mais cette fois-ci, c’est écrit noir sur blanc. Les premiers véhicules autonomes qui circuleront en France seront donc des « taxis » ou des navettes dédiées au transport en commun.