Le New York Times annonce que Facebook vient de modifier à nouveau un algorithme relatif aux actualités mises en avant sur sa plateforme. Changé juste après l’élection présidentielle pour lutter contre la désinformation en promouvant davantage les articles issus de médias jugés comme fiables par rapport à ceux rédigés par des plateformes partisanes, il opère désormais de la même manière qu’avant les élections.

Une manœuvre exceptionnelle

L’élection américaine était exceptionnelle cette année en raison de la pandémie de Covid-19. Avec les votes par correspondance, le décompte des voix a pris beaucoup plus de temps qu’à l’accoutumé, entraînant des situations complexes : alors que Donald Trump affirmait l’avoir emporté, Facebook se préparait d’ailleurs à une protestation de la part du républicain dès le mois d’août, Biden demandait d’attendre la fin du dépouillement. Afin que les Américains y voient plus clair, Facebook a alors décidé d’augmenter une valeur intégrée à son algorithme baptisée NEQ pour « News Ecosystem Equality ». Ce dernier quantifie la rigueur et la valeur du journalisme des médias.

En conséquence, des plateformes comme CNN ou NPR sont devenues beaucoup plus visibles dans le feed du réseau social que des sites comme le conservateur Breitbart ou encore Occupy Democrats. Si plusieurs employés de Facebook espéraient que le changement opéré serait permanent, un porte-parole de l’entreprise a mis fin à leurs espoirs : « Il s’agit d’un changement temporaire que nous avons apporté pour limiter la diffusion de déclarations inexactes sur l’élection. Nous continuons à faire en sorte que les gens voient des nouvelles qui sont fiables et informatives sur Facebook, en particulier pendant les grands cycles d’information et autour de sujets mondiaux importants comme les élections, le COVID-19 et le changement climatique ».

Facebook a pris de nombreuses mesures pour lutter contre la désinformation

Pour l’élection présidentielle 2020, Facebook a tenté de prendre toutes les précautions possibles pour éviter un nouveau scandale comme Cambridge Analytica. Des étiquettes ont ainsi été ajoutées aux publicités politiques, et la plateforme a annoncé avoir refusé 2,2 millions de publicités visant à entraver le vote. En plus de cela, des centaines de faux comptes pro-Trump ont été supprimés de la plateforme.

Outre les élections, Facebook tente de lutter contre les fake news sur d’autres sujets, et notamment en rapport avec le coronavirus. Les publicités anti-vaccins ont ainsi été interdites sur la plateforme et désormais, une étiquette signale si un média est contrôlé par un État.