Nouveau revers pour la firme de Mountain View. D’après un document de justice déposé ce vendredi 11 décembre 2020, la Californie rejoint le Département de la Justice ainsi que les 11 États républicains qui ont engagé des poursuites à son encontre.

Premier État démocrate

Il s’agit du premier État démocrate à s’exécuter, alors que de nombreux républicains critiquaient justement le camp adverse pour son non-engagement dans cette affaire. Le procureur général de la Californie, Xavier Becerra, que Joe Biden a d’ailleur choisi pour devenir son Secrétaire à la santé et aux services humains, a déclaré : « La domination de Google sur le marché laisse peu de choix aux consommateurs et aux petites entreprises en ce qui concerne les moteurs de recherche sur Internet. En utilisant des accords d’exclusion pour dominer le marché, Google a étouffé la concurrence et truqué le marché de la publicité. Nous sommes impatients de plaider cette affaire pour rétablir la concurrence et l’innovation pour les consommateurs californiens. Ce procès ouvre la voie à l’innovation dans les moteurs de recherche en tenant davantage compte de la vie privée et de la protection des données ».

L’arrivée de la Californie dans la coalition d’États complique grandement la tâche pour Google puisque son QG est situé dans la Silicon Valley. En outre, d’autres États sont actuellement en train d’enquêter sur les pratiques du géant du Web et pourraient, de ce fait, rejoindre la plainte et élargir les allégations contre l’entreprise. Cette dernière devra faire face à un procès historique qui se concentrera principalement sur son moteur de recherche.

Google risque gros

Pour rappel, Google est accusée d’abus de position dominante et de pratiques anticoncurrentielles, notamment en exploitant les données recueillies par le Search pour mettre en avant de la publicité ciblée, mais également en promouvant toujours ses propres services au détriment de ses rivaux. Si l’on ignore encore ce que la firme encourt réellement, la peine pourrait consister en un démantèlement de ses activités ou une vente de son navigateur Internet, Chrome.

De son côté, Google nie et assure que son succès est principalement dû à la qualité de ses services, et que les consommateurs choisissent de se rendre sur sa plateforme sans y être forcés. La firme de Mountain View n’est pas le seul membre des GAFA à devoir faire face à la justice américaine ; Facebook a en effet été récemment inculpé pour abus de position dominante.