Ces derniers mois nous ont montré à quel point nous sommes devenus dépendants de la technologie pour continuer à travailler, faire des achats et vivre vraiment notre vie. Où en serions-nous aujourd’hui sans les outils numériques qui nous aident à rester connectés lorsque nous ne pouvons pas nous voir physiquement ? La technologie évolue rapidement. Elle s’améliore et, à bien des égards, nous facilite la vie au point d’être désormais le moteur de l’évolution de nos vies. Grâce à la technologie, nous pouvons nous réunir virtuellement sans avoir à nous rendre dans une autre ville ou un autre pays.

Le shopping n’échappe pas à cette tendance. Depuis quelque temps, la technologie nous permet de nous connecter à nos magasins préférés et d’acheter tout ce que nous voulons (ou plutôt tout ce que nous pouvons nous offrir) depuis notre salon. Nous éprouvons toujours autant de plaisir lorsque nous devons nous rendre physiquement dans un magasin car l’expérience y est très différente, mais ici aussi la technologie redéfinit notre façon de faire nos courses et de payer l’addition. Le nombre de recours aux technologies sans contact se développe actuellement à une vitesse stupéfiante. 80 % de nos transactions en Europe se font désormais sans contact. Il ressort d’une étude Mastercard publiée au printemps dernier que pour plus de 70 % des Européens, la fin de la pandémie ne rimera pas avec la fin du sans contact, devenu pour plus des deux tiers des personnes interrogées leur moyen de paiement préféré en magasin.

De même le commerce en ligne et sur mobile a atteint des sommets jamais égalés. Mais cette évolution pose également certains problèmes. La plupart des fraudes bancaires ont en effet lieu en ligne, où il est plus difficile pour le commerçant de vérifier l’identité de l’acheteur. C’est pourquoi l’Union Européenne introduit actuellement de nouvelles exigences réglementaires visant à rendre les paiements électroniques plus sûrs en imposant une authentification forte des clients (Strong Customer Authentication, SCA). Ces exigences commenceront à être appliquées dans la plupart des pays européens à compter du 1er janvier. L’objectif – s’assurer de l’identité du payeur – est bien sûr pertinent, d’autant que le commerce en ligne et le commerce sur mobile continuent de gagner du terrain. Chez Mastercard, mon équipe a travaillé dur avec tous ses partenaires pour assurer la mise en conformité avec les nouvelles exigences légales, mais aussi pour rendre l’expérience utilisateur et l’expérience d’achat aussi fluides que possible.

Comme nous ne sommes plus qu’à quelques semaines de l’échéance, je sais que beaucoup de nos partenaires s’emploient encore à faire en sorte que chacun puisse continuer à utiliser sa méthode de paiement préférée avec la même facilité et la même praticité qu’auparavant. D’un point de vue technique, ce qui doit être fait est clair, même s’il ne fait aucun doute que cela exige beaucoup de travail, de temps et de ressources.

Il va sans dire qu’un certain nombre d’acteurs ne sont pas encore prêts. Nous savons également que personne ne saurait régler totalement un problème du premier coup, ce qui n’est pas surprenant vu la complexité des changements nécessaires. C’est pourquoi les tests sont si importants. Ils permettent d’identifier et d’éliminer les messages d’erreur gênants qui peuvent rendre l’expérience particulièrement désagréable, voire conduire à des refus catégoriques. Mon équipe et nous tous, ici chez Mastercard, sommes prêts à continuer d’aider nos partenaires pour qu’ils évitent ces écueils. Nous avons également publié un guide des bonnes pratiques qui peut vous aider à régler immédiatement les problèmes les plus courants.

Mais je dirais que le résultat final en vaut la peine. Lorsqu’ils sont bien mis en œuvre, les nouveaux protocoles (EMV 3DS) et nos solutions conformes au SCA fonctionnent tout simplement mieux que celles que nous avions jusqu’à présent. Nous constatons que le taux moyen d’approbation des autorisations est plus élevé, et cette tendance va s’accélérer à mesure que le nouveau système fournira davantage de données et permettra, à terme, d’élaborer de meilleurs modèles de prévention de la fraude. De même, nous observons que le taux de fraude réel diminue considérablement avec ce nouveau système.

En tant qu’acteurs du secteur, il est important que nous œuvrions vers un même but afin que les nouvelles exigences produisent les effets escomptés. Grâce aux titulaires de cartes et à nos clients, 2021 sera l’année du changement positif.